Analyse et commentaire du Bal du Moulin de la Galette de Renoir.
[...] Ce procédé permet d'avoir une toute autre vision de l'espace. Le spectateur peut s'approprier la scène, qui parait infinie. Renoir décide ensuite de ne pas montrer le ciel et de couper certains personnages, suggérant ainsi le prolongement d'une réalité au delà du cadre. Il exerce donc une véritable maîtrise de l'espace. Le peintre ne s'attarde pas seulement sur les lignes et la composition de la toile, il entreprend aussi un réel jeu de lumière. Ainsi, l'espace du tableau est articulé par les tonalités et les couleurs qui traduisent les effets de lumière. [...]
[...] C'est comme un miroitement d'arc -en-ciel et l'on songe devantse tableau à cette mignonne princesse chinoise dont parle Henri Heine, laquelle n'avait pas de plus grand plaisir que de déchirer avec ses ongles polis comme du jade des étoffes de satin et de soie dont elle regardait ensuite les lambeaux jaunes, bleus, roses, s'envoler en tournoyant dans les airs comme des papillons”[4]. A cette époque, les commentaires critiques favorables à l'oeuvre de Renoir sont peu nombreux. Solide allié des impressionniste et ami de Renoir, Georges Rivière qui fut l'un des modèles du Bal du Moulin de la Galette, est l'une des rares exceptions. Selon son témoignage, le tableau a été peint “entièrement sur place”. [...]
[...] La comédienne très réputée à cette époque, et le goût de Georges Charpentier, l'éditeur très en vue de Zola, Maupassant et Daudet, a sûrement été d'un grand soutient pour cautionner l'art de Renoir auprès des amateurs de portraits. En 1876, le peintre réalise l'une de ses toiles es plus significatives de sa période impressionniste: Le Bal du Moulin de la Galette. Renoir a choisit de peindre cette toile pour présenter la vie parisienne de son époque. Le moulin de la Galette était l'une de ces guinguettes, où l'on pouvait danser le dimanche, à partir de 15 heures et ce jusqu'à la nuit tombée. [...]
[...] ] Peint-il le Moulin de la Galette? Il va s'y installer pendant six mois, lie des relations avec tout ce petit monde qui a son allure à lui, que des modèles copiant leur pose ne rendraient pas, et mêlé au tourbillonnement de cette goguette populaire, il en rend le mouvement endiablé avec une verve étourdissante.[10]” La même année, Le numéro de juillet, de L'Artiste annonça une gravure du Moulin de la Galette par Guillemet d'après Renoir, avec le commentaire suivant: tableau charmant . [...]
[...] Un homme de dos est assis autour d'une table, entouré de deux femmes à sa gauche et de deux hommes à sa droite. Les quatres autres personnes sont face à nous. Ils boivent un verre en discutant. Derrière eux, on remarque un autre groupe de cinq personnes, debout cette fois, de trois quart de dos ou de dos. Au second plan, à gauche de la toile, on observe la piste de danse, où trois couples se distinguent du reste de la foule plus éloignée. [...]
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