Radeau, meduse, Théodore Gericault, art
L'oeuvre n'est pas romantique mais appartient à un néoclassicisme qui se fissure : la peinture de genre est traitée comme la peinture d'histoire et le « réalisme » submerge l'idéal. Les souffrances de l'être humain accèdent au rang de la peinture d'histoire, au grand genre réservé aux épisodes bibliques, aux exploits des héros grecs et romains et aux hauts faits des monarques. Parmi ces naufragés, Géricault aurait pu faire figurer un exemple de courage ou de résignation. Or il n'en n'est rien. Hommes et femmes souffrent, mus par le seul instinct de conservation. Ils sont dominés par une souffrance tout animale.
L'auteur du Radeau de la Méduse est mort à trente-trois ans, en 1824 c'est l'année des Massacres de Scio de Delacroix, et le romantisme a trouvé en lui un précurseur.
Mais son parcours est révélateur, dans sa complexité, de la crise profonde que connaît la peinture au début du XIXe siècle, par sa formation et son sens de la construction, par ses références classiques et son amour de David et Gros, Géricault se place comme un héritier des grandes traditions de la peinture, mais il sut enrichir son regard d'un réalisme absolu, d'une grande violence du regard sur la nature et d'un évident sens du mouvement qui le situent clairement comme un des premiers romantiques français.
[...] Il représente le découragement et la mort. Le point central de la deuxième pyramide qui représente le croisement des lignes, est le personnage qui représente l'espoir, la vigueur. Les 3 personnages du fond pointent le navire sauveur au fond du tableau. Les corps accrochés les uns aux autres par l'agrippement des mains et des bras constituent sur la pyramide humaine de l'élan vital, tel une statue de l'espoir. Notre oeil parcourt ce tableau dans deux sens, l'un de la mort vers l'espoir, l'autre vers la lumière qui arrive dans le sens contraire du vent. [...]
[...] Elle donne l'évocation de la mort déjà à l'œuvre. Gericault a utilisé des personnages aux couleurs de peau diffrentes afin de produire des contrastes, notamment dans la silhouette du naufragé qui se détache sur l'horizon clair. Sur un plan symbolique, cette union d'hommes de races et de conditions différentes contribue à l'universalité du message d'espoir exprimé dans le tableau. Détails du tableau Conclusion Le réalisme submerge l'idéal L'oeuvre n'est pas romantique mais appartient à un néoclassicisme qui se fissure : la peinture de genre est traitée comme la peinture d'histoire et le réalisme submerge l'idéal. [...]
[...] Finalement, il écarte ces deux drames. Leurs effets, macabres, risquent de l'emporter sur le sentiment de détresse et le message de foi en l'homme qu'il désire transmettre. Dans un souci de réalisme et de conformité avec les réalités Géricault rencontre les deux écrivains du récit du naufrage. Il faut bien noter qu'à cette époque il était rare d'avoir des sujets illustrant une actualité : nous sommes plutôt à l'époque des portraits et des poses. Gericault aura aussi une volonté de s'inspirer du réel pour peindre. [...]
[...] Ils sont dominés par une souffrance tout animale. L'auteur du Radeau de la Méduse est mort à trente-trois ans, en 1824 c'est l'année des Massacres de Scio de Delacroix, et le romantisme a trouvé en lui un précurseur. Mais son parcours est révélateur, dans sa complexité, de la crise profonde que connaît la peinture au début du XIXe siècle, par sa formation et son sens de la construction, par ses références classiques et son amour de David et Gros, Géricault se place comme un héritier des grandes traditions de la peinture, mais il sut enrichir son regard d'un réalisme absolu, d'une grande violence du regard sur la nature et d'un évident sens du mouvement qui le situent clairement comme un des premiers romantiques français. [...]
[...] Il est à lui seul l'emblème d'une époque. En effet en 1816 commence la période dite de la Restauration marquée par le retour de la royauté incarnée par Louis XVIII ; il s'agit donc pour le nouveau régime de confirmer son statut administratif, son rayonnement politique au travers du renouvellement des cadres de l'administration et de l'armée. Chaumareys, noble et royaliste qui avait cessé de naviguer lors de la Révolution reprit donc du service non pour ses qualités de marin, mais bien avant tout par nécessité politique. [...]
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