Analyse et étude du tableau « Guernica » de Pablo Picasso. Ce tableau fut composé quelques jours seulement après le bombardement de la petite ville basque de Guernica par l'aviation nazie (la tristement célèbre légion Condor, obéissant à l'ordre de Franco), faisant près de 2 000 morts. L'anéantissement de Guernica et le massacre de sa population civile avaient pour but d'abattre le moral de l'ennemi, les républicains en lutte contre le Caudillo.
[...] Sur le plan latéral droit, on aperçoit une tête de femme plongeant vers le bas avec un bras tendu portant la bougie : il pourrait s'agir d'une vision pessimiste de l'allégorie de la liberté, figurée par Bartholdi à l'entrée du port de New-York (La Liberté éclairant le monde, 1886). Par ailleurs, il pourrait s'agir aussi du diable, l'étymologie de Lucifer étant porteur de lumière Enfin, à l'extrémité droite surgit une femme emprisonnée dans un immeuble en flammes, bras tendus vers le ciel. Tous les personnages de la composition sont donc, selon le mot de Picasso, noyés dans un océan de douleur et de mort La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, déclara Picasso à propos de Guernica. [...]
[...] L'anéantissement de Guernica et le massacre de sa population civile avaient pour but d'abattre le moral de l'ennemi, les républicains en lutte contre le Caudillo. Cette composition monumentale (3,51 mètres sur 7,82 mètres ordonnée comme un triptyque, est conservée depuis 1981 au musée Reina Sofia à Madrid. Picasso l'a conçue après avoir dessiné ou peint 45 études reprenant la totalité ou une partie des motifs du tableau définitif. Celui-ci se présente comme un montage gigantesque des actualités en noir et blanc de l'époque ; il n'en demeure pas moins l'expression universelle et intemporelle de l'horreur de la guerre et est considéré comme le plus grand tableau tragique du siècle. [...]
[...] Elle évoque le chevalier Parsifal dont la magnifique épée se brisa en deux à un moment crucial de la bataille. Un cheval éventré et fou de douleur, symbole du peuple occupe tout l'espace. Son cou douloureusement contorsionné vers la gauche et la gueule déchirée par un râle d'agonie, il tient une pose artificielle. La lance qui le transperce est un symbole représentant Picasso les quatre premières lettres de son nom signifiant lance en espagnol. La pointe en forme de losange de la lance représente Arlequin qui, comme le Christ, possède un pouvoir mystique sur la mort. [...]
[...] Et dans ce sens, je veux être subversif. Analyse : Picasso a limité sa palette aux couleurs du deuil : le noir, le gris, le blanc. Toute l'organisation du tableau, en angles aigus (trois plans triangulaires), en violents contrastes de lumière et d'ombre, évoque le désastre et le chaos. Pour exprimer l'horreur des conflits humains, Picasso a employé des formes disloquées, contorsionnées, brisées qui suggèrent l'éternelle cruauté : sur le plan latéral gauche, on distingue une femme qui hurle et implore le ciel, portant dans ses bras son enfant mort. [...]
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