Analyse des Demoiselles d'Avignon, l'une des oeuvres les plus célèbres de Picasso, constitue à la fois une synthèse de XIXe siècle et une ouverture vers l'art du XXe siècle. Picasso puise ses inspirations dans les influences de l'art africain, qui vont le pousser vers une peinture qui s'attache surtout au volume et à la structure formelle.
[...] Picasso s'approprie pour les dépasser les innovations de Cézanne et puise ses inspirations dans les influences de l'art africain, qui vont le pousser vers une peinture qui s'attache surtout au volume et à la structure formelle. Mais aussi dans sa propre vie, ses propres peurs qu'il va retranscrire par des masques terrifiants. Ce tableau va alors marquer le début du mouvement cubiste dont il est le principal créateur avec Georges Braque. Un mouvement vu comme une révolution et qui influencera nombre de courants artistiques. [...]
[...] Tel Braque avec lequel ils seront à l'origine du mouvement cubiste. Cependant Les Demoiselles d'Avignon dans son absence totale d'unité, son inachèvement, n'est pas une toile cubiste mais laisse entrevoir ce que sera le cubisme. En effet, la destructuration du visage du personnage assis annonce le cubisme dit analytique (1908-11). Il se traduit par la multiplication des points de vue et la décomposition des plans de personnages. Lui succèdera le cubisme synthétique (1911-14) où les artistes se dirigent vers une systématisation où les sujets sont de moins en moins lisibles. [...]
[...] En bas du tableau on aperçoit ce qui ressemble à un compotier où l'on pourrait distinguer une grappe de raisin, une orange et une poire. Sur une petite partie le fond se compose de formes géométriques bleues bordées de blanc, puis il redevient brun sombre. Ainsi à droite de la toile on retrouve les deux dernière femmes. L'une en arrière, plus haute sur le tableau, l'autre en avant en bas de la toile. La première a le visage sombre en semble écarter, elle aussi, des rideaux bleus. La seconde est assise de dos mais son visage est de face, orange et étrangement diforme. [...]
[...] En entre les couleurs froides: le blanc, le gris et les différents bleus qui composent l'essentiel des draperies. Ainsi la couleur est presque absente des ces grisailles géométriques elle est limitée à des camaïeux et est remplacée par une lumière vibrante qui permet d'individualiser les plans et les surfaces entremêlées.Les couleurs sont au service de la ligne, traitées en aplat, elles délimitent les espaces. On remarque aussi que les corps sont démarqués par des cernes noirs et blancs. En effet la destructuration des formes est fréquement soulignée par des contours blancs ou noirs. [...]
[...] Il déforme les corps et accentue le primitivisme des visages. Comme on peut le voir sur le personnage en haut à droite, dont les traits simplifiés et le teint sombre rappelle dirctement les masques africains. C'est ainsi que la femme en bas à droite semble être le prémice des principes du cubisme car il y réalise une synthèse de différents points de vue: elle est assise et présente à la fois son dos et son visage. En reprenant un principe de l'art africain qui consiste à montrer ce que l'on connaît et non ce que l'on voit, Picasso passe d'un art d'un mode pictural perspectif à un mode conceptuel. [...]
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