Analyse d'image sur Hommage à Oskar Panizza de George Grosz.
[...] Dans ce cercueil nous pouvons supposer que le corps de Oskar Panizza, célèbre écrivain allemand y figure car comme le titre l'indique l'artiste lui fait hommage. De plus sur le grand bâtiment, il y a inscrit Heute Tanz qui signifie Aujourd'hui on danse Il nous semble que cette scène est une danse macabre. Dans cette rue étrange, il y a un processus infernal de personnages humains ressemblant à des animaux sauvages. Au premier plan à gauche du tableau, il y a un pasteur à la face lunaire, tendant ses bars vers le haut dans la pose du vainqueur et agitant sa croix comme un drapeau. [...]
[...] La seule femme représentée est de dos, elle est nue et entourée par la société civile. Nous pouvons supposer que c'est une prostituée. Les riches occupent une place importante dans le tableau, l'hypocrisie se fait ressentir l'un crie Brud signifiant frère mais personne n'ose se regarder. Au deuxième plan, on aperçoit les ouvriers de dos, entrain de courir vers le fond du tableau, nous pouvons supposer qu'ils courent après le carrosse noir. Le tableau a été réalisé pendant la première guerre mondiale, en Allemagne plus particulièrement à Berlin. [...]
[...] Pour conclure l'artiste fait un commentaire de son œuvre: Dans une rue étrange, se glisse, de nuit, une procession diabolique d'êtres qui n'ont plus rien d'humains, sur leurs visages se lisent l'alcool, la syphilis, la peste. Une figure souffle dans une trompette, un autre crie hourra Symbolisée par un squelette, la mort, assise sur un cercueil, plane au dessus de cette foule. De plus nous retiendrons que Hommage à Oskar Panizza est bien une œuvre expressionniste par ses exagérations sur les figures humaines pendant la première guerre mondiale et que le thème de la ville est bien présent. [...]
[...] Afin d'analyser cette œuvre, nous verrons donc dans un premier temps ce que nous voyons à première vue suivi d'une interprétation et des relations avec d'autres œuvres. Nous avons là, une peinture figurative abordant le thème de la ville en lieu d'apocalypse. En effet George Grosz proteste contre l'humanité devenue folle. Pour cela nous avons une vue sur une rue et sur des fenêtres de bâtiments, observé à partir d'un point surélevé où se présente un nombre infini d'homme représentant un désordre sauvage. Le tableau est peu profond mais très détaillé. [...]
[...] De plus nous pouvons supposer que le grand bâtiment était un hôpital devenu un bar car une croix rouge est présente sur une fenêtre. Cette peinture est un moyen d'argumentation politique, mais non comme un moyen de réclame pour un parti politique. Grosz veut dénoncer la société sous le règne de Guillaume II en montrant les différentes sortes de victimes de la guerre. Ces personnages apparaissent comme des archétypes, l'homme en tant qu'individu représente les classes sociales. Face à cette œuvre, le spectateur ressent un sentiment d'horreur. [...]
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