La partie la plus spectaculaire et mystérieuse du tableau est sans aucun doute la partie inférieure qui souligne le règne des couleurs. Gauguin qualifie la couleur de « vibration », pour lui, c'est « la couleur qui est une vibration de même que la musique ». Sans les remouds de l'eau autour des pieds de la baigneuse, et la nappe de terre verte en bas à gauche, la surface serait abstraite (...)
[...] Gauguin invente un art nouveau qui bouleverse son temps. Son oeuvre s'articule autour de quelques thèmes majeurs qui sont les femmes et les baigneuses, et la nature, souvent traduite par des formes stylisées et des couleurs complémentaires. Ses expérimentations dans le domaine de la couleur et l'ensemble de son oeuvre influencent l'évolution de la peinture, menant notament au fauvisme du XX ème siècle, mais aussi au cubisme, même si cela est moins proclamé. Gauguin peut aussi être considéré comme le précurseur de l'abstrait. [...]
[...] Tout d'abord nous allons analyser la composition du tableau, par la suite nous étudierons les pensées de l'artiste et ce qu'il veut nous dévoiler à travers cette oeuvre, enfin, nous nous poserons la question: Qu'est ce que cette oeuvre à apporté dans l'histoire de l'art? I La composition du tableau Mahana no atua (Le jour de Dieu), malgré son format réduit (68,3x91,5), est une oeuvre monumentale ayant le caractère d'une grande fresque religieuse, une sorte de somme théologique de Polynésie. On peut aisément la comparer aux décorations monumentales de Puvis de Chavannes. Dans sa composition, la toile se divise en trois plans horizontaux. [...]
[...] Il rejoint la pensée de Kant qui disait: l'artiste ne veut pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose Gauguin, qui reste entier sur ses positions dira que l'important n'est pas que la prairie soit rouge au lieu d'être verte, l'essentiel est l'accord de ce rouge avec les autres couleurs de l'oeuvre afin d'obtenir un ensemble véritable et harmonieux. La rivière de Mahana no atua est un exemple frappant. Ici le peintre utilise des couleurs variées tels que le jaune, l'ocre, le bleu, le viloet, le vert etc. Cependant, toutes les couleurs s'accordent entre elles et sont souvent complémentaires. Gauguin, en réaction contre l'impressionnisme, tout comme Van Gogh, va abandonner l'art de l'institution et de la sensation pour renouer avec la forme. [...]
[...] Ces quelques signes indiquent qu'il s'agit d'une rivière sacrée qui ne reflète pas le monde des apparences, mais plutôt celui de la forme et de la couleur. Dans la partie de droite, traitée en à plats parallèles à la surface de la peinture, le dialogue des couleurs a peu de précédents dans la peinture occidentale. II Conception et pensées de l'artiste Dans ce tableau, Gauguin cherche le retour à une simplicité barbare dépourvue de toute culture occidentale. Sa recherche le mène à accroître la force imposante des corps et de l'aspect primitif des personnages qui est souligné par des formes simplifiées et remplies de couleurs éclatantes. [...]
[...] Ce paysage réel est dominé par une sculpture monumentale d'un Dieu, symbole religieux, qui occupe le centre et préside ainsi aux diverses activités qui s'organisent autour d'elle. Le second plan est mis en place devant ce Dieu. On distingue ici trois personnages nus célébrant la fête des Dieux. Ces trois personnages forment une composition en triangle. On croit reconnaître trois femmes mais seul le personnage central est clairement féminin. La représentation de la femme est essentielle dans les oeuvres du peintre. [...]
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