Analyse du tableau de Gustave Moreau intitulé Orphé ou Jeune fille thrace portant la tête d'Orphée. Cette analyse complète de cette oeuvre est composée d'une partie concernant la biographie de Gustave Moreau, d'une partie présentant et décrivant sa toile et d'une partie analysant son tableau (accompagné de schémas).
[...] Léonard de Vinci (né en 1452 à Vinci, en Italie et mort en 1519 à Amboise, en France) fut un homme d'esprit universel, à la fois artiste, scientifique, inventeur et philosophe humaniste. Il incarna l'esprit universaliste de la Renaissance dont il fut un des symboles majeurs et demeure l'un des plus grands hommes de cette époque. La Joconde (ou portrait de Mona Lisa) est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1507. Il est exposé au Musée du Louvre, à Paris. et est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à de Vinci. [...]
[...] Protectrice de ce qui reste du poète, elle peut dès lors symboliser la poésie lyrique. Placée sur la diagonale qui va des bergers aux tortues, elle relie ces éléments qui évoquent la musique : la flûte des bergers, la lyre d'Orphée et les tortues qui font allusion au mythe de la fabrication de la lyre à partir de leurs carapaces. Ces deux tortues peuvent aussi rappeler le couple d'Orphée et d'Eurydice. A l'image de leur destin qui voulut que ces deux amants soient séparés à jamais, les deux tortues sont disposées en sens opposé. [...]
[...] Maître du mouvement symboliste, il s'exprime en une langue subtile, où la musique des mots importe plus que leur sens. En 1866, une série d'œuvres furent exposées au salon annuel organisé par le Ministère de la Maison de l'Empereur (Napoléon III) et des Beaux- Arts, au Palais des Champs-Elysées, à Paris. Les vers qui se trouvent sous la représentation du tableau sont tirés d'un poème à la gloire du tableau ci-dessus, rédigés par Jean Lorrain et extrait d'un article intitulé Le maître sorcier paru dans L'Événement du 29 novembre 1888, à l'occasion de l'élection de Gustave Moreau à l'Académie des Beaux-Arts. [...]
[...] Deuxièmement, la jeune fille en posture droite suit une ligne verticale, grandie et magnifiée encore par le rocher derrière elle sur lequel elle se détache. Presque à angle droit, la tête d'Orphée déposée sur sa lyre, est éclairée, quant à elle, de la même lumière dorée que celle de la jeune fille, mais un ton en-dessous cependant. De ses yeux clos qui regardent directement ceux d'Orphée, clos eux aussi, elle médite dans cet instant suspendu, pareille à une statue, encore que le discret mouvement de sa jambe gauche et le décalage entre les deux pieds laissent penser qu'elle esquisse un pas. [...]
[...] la tête de Jean-Baptiste que présente Hérodias, autre thème favori de Gustave Moreau. Précisons également au lecteur que Théophile Gautier, dans le compte rendu du Salon paru dans Le Moniteur Universel du 15 mai 1866, analysera minutieusement ce tableau et établira, le premier, le parallèle entre la tête d'Orphée reposant sur la lyre et celle de Saint Jean-Baptiste portée par la princesse Hérodiade sur un plateau d'argent. Marcel Proust, peu de temps après avoir longuement admiré la toile Orphée de Gustave Moreau, évoque sa rencontre avec celle-ci dans un des chapitres de Contre Sainte-Beuve intitulé Le monde merveilleux de Gustave Moreau Ce texte est superbe et concrétise parfaitement ce que je viens d'écrire. [...]
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