L'Odyssée s'affiche comme une œuvre littéraire majeure, et inspira par son statut de nombreux artistes à travers les siècles ; des poteries antiques aux films contemporains en passant par la Renaissance Italienne et l'adaptation chorégraphique, cependant, si la peinture et la sculpture ont été majoritairement les porte égide du poème, la littérature, la danse, la musique et plus récemment le Cinéma n'en restent pas moins en retrait. Outre la mythologie, elle est la seule œuvre antique qui a su assurer une pérennité absolue bien au-delà des océans et des monts durant plus de vingt-et-un siècles, laissant aux artistes de toutes périodes, genres et nature une libre interprétation et surtout, représentation du poème Homérique.
Il serait par ailleurs folie d'aborder chaque médium artistique au regard de leur nombre, aussi nous attarderons-nous plus précisément sur la Peinture comme concrétisation physique du poème… De la voix à la plume, et de la plume au pinceau.
Les périodes majeures propres aux représentations de l'Odyssée se fixent sur les quatre grandes périodes suivantes, l'antiquité grecque -naturellement contemporaine d'Homère- la redécouverte du poème à la Renaissance et son prolongement dans le Classicisme, et enfin, le XIXe siècle, particulièrement prolixe en matière de références mythologiques.
[...] Le long perfectionnement de cette technique donna lieu à la naissance de grands maîtres, pionniers antiques de la représentation figurative, notamment lorsqu'il s'agit de sujets humains en perpétuelle amélioration. Cette forme d'Art propre au Proche-Orient et la Grèce Antique fut donc, entre -750 et le IIe siècle une méthode d'expression populaire et répandue et de fait, la plus à même d'imager les faits quotidiens, l'histoire, mythes, et poèmes, dont ils sont la première illustration. Suivant cette médiation créatrice, de nombreux artistes se sont adonnés à la représentation in extenso où par extrait de l'Odyssée, alors texte majeur de la littérature grecque Antique à l'instar de la Théogonie d'Hésiode. [...]
[...] De cette frénésie artistique découleront maintes et maintes œuvres, majoritairement en Italie et Allemagne jusqu'à s'essouffler, peu à peu, laissant l'honneur à la mythologie pure et le travail architectural auquel s'adonnent de plus en plus les artistes Renaissants. C'est le siècle suivant que les Muses ordonnèrent le coup de fouet aux artistes, qui poussés par le courant Classique recommencèrent à produire sur les grands thèmes Homériques. Le Classicisme, né en Europe par l'impulsion de la France de Richelieu et la situation politique de régence, prône l'idéal esthétique sur les modèles gréco-latins antiques marqués par la symétrie, l'équilibre et la vraisemblance, alors considérés comme précepte de beauté absolue. [...]
[...] Outre l'aspect purement physique de ces œuvres anonymes, la technique utilisée est également un élément pilier indissociable de l'art céramique grec. L'on distingue deux techniques distinctes ; la première est dite de la figure noire première en date, elle est notamment présente ici dans la seconde illustration ci-dessus, et consiste à une application d'encres anthracite sur une céramique d'argile. La seconde, apparue plus tardivement consiste à créer les sujets avec le pigment d'argile lui-même et la terre de Sienne, impliquant par conséquent une plus grande précision du trait, particulièrement observable dans la troisième illustration. [...]
[...] Par la suite, les artistes métamorphosèrent irréversiblement le monde de l'Art, brisant les sacro-saints préceptes d'esthétique et de vraisemblance avec la naissance en Russie de l'Abstraction, révolution artistique intégrale, dans le sens suivant lequel la toile ne doit plus nécessairement représenter la réalité, mais une perception subjective et intériorisée du monde ; Kandinsky annonce pour la première fois Du spirituel dans l'Art Les deux guerres du siècle dernier sont un bouleversement sans précédent pour les nouveaux artistes, qui ne recherchent dorénavant plus la tradition archaïque du Beau en renversant sa définition et rejetant en bloc la vraisemblance de la nature que le Cubisme altère, modifie et déstructure, à l'instar des valeurs humaines ébranlées par les conflits. [...]
[...] Elle représente dans un style monastique l'aveuglement de Polyphème dans une réinterprétation chrétienne particulièrement inédite et, et soi, hors du sens premier du poème. Il faudra attendre la Renaissance Italienne au XVIe siècle pour revoir poindre la large iconographie de l'Odyssée avec l'effervescence des thèmes antiques, pressentie par des peintres tels que Di Giovanni, Allori, fasciné par l'Odyssée, Dosso, Le Primatice et bien entendu, Tibaldi, ainsi que de nombreux autres. Si l'Italie tient le monopole artistique de la période, l'Allemagne n'en reste pas moins en reste, et s'illustra dans la pigmentation des Chants avec Spranger, Wolgemut et quelques autres, mais elle ne s'ouvrira réellement au thème que deux siècles plus tard. [...]
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