Sculpture ou plutôt installation, l'oeuvre de Mario Merz qui est représentée sur le document est typique des travaux de l'artiste. Ce n'est effectivement pas la seule installation en forme d'"igloo" que celui-ci a réalisé. Et pourtant, gardons-nous de généraliser ! Dire "igloo" n'est ni suffisant, ni exact. Mario Merz a fait parti du mouvement nommé Arte Povera, "art pauvre", par le critique Germano Celant. Il a été défini, entre autres, comme la volonté de certains artistes, Pistoletto, Penone, Zorio... de revenir à quelque chose d'élémentaire, de primordial, souvent lié aux forces essentielles de la nature, au tellurique, au vivant. Mais là encore c'est une réduction ! Qu'en est-il de l'oeuvre ? (...)
[...] Dans ce cas, ce seraient les maisons qui tourneraient autour de l'œuvre! Mais l'œuvre, quelle est-elle? N'est-ce pas un "monde" qui est évoqué là? La demi-sphère ne renvoie-t-elle pas au globe terrestre, à la terre? C'est sans doute une voie d'accès à l'œuvre et les plaques de pierre seraient là pour nous le confirmer. Matières telluriques, magma refroidi, elles évoquent les entrailles de la terre, ses forces vives, naturelles, indomptées, vivantes. Donc, la sphère, mais aussi le vide et le plein, le creux défini par cette forme d'igloo, l'espace que l'on pourrait habiter. [...]
[...] Joseph Beuys en fait partie pour sa volonté de communication chamanique. Les artistes du Land Art en sont aussi très proches. Convoquer les forces élémentaires de la nature nous révélait la symbiose que nous réalisons avec elle. Aujourd'hui ce sont peut-être davantage les relations humaines qui sont questionnées. * * * "Tourner en rond", c'est ce que répètent à l'envi le titre et l'œuvre de Mario Merz. La coupole redouble la sphère. La répétition nous indique des cycles, un rythme, une forme. C'est un rythme primaire, c'est une forme essentielle. [...]
[...] De toute évidence, dans cette géométrie, "ça tourne". C'est en effet ce que nous apprend le titre de l'installation : Tournons-nous en rond dans les maisons ou les maisons tournent-elles en rond autour de nous? C'est même d'un double mouvement dont il est question. Celui-ci évoque sans doute la place de l'observateur, du spectateur. Selon que l'on considère ce qui nous entoure, le bâtiment, les maisons . ou selon que l'on se place du point de vue de l'œuvre elle-même. [...]
[...] Une demi-sphère, posée à même le sol, faite d'arceaux métalliques. Ses dimension sont importantes . suffisamment sans doute pour y pénétrer si c'était possible. Malheureusement, la seule entrée existante nous apparaît impraticable. L'artiste l'a obstruée par un assemblage de fragments, éclats de verre tranchants et dangereux orientés verticalement . vers le spectateur. C'est largement suffisant pour nous dissuader de tout essai. C'est aussi l'occasion d'une "frustration". Un espace nous est montré, semble prêt à nous accueillir et en même temps se dérobe et nous menace! [...]
[...] - Tournons-nous en rond dans les maisons ou les maisons tournent-elles en rond autour de nous? Mario Merz. Paris, Installation à la Chapelle de la Salpêtrière. Corrigé Sculpture ou plutôt installation, l'œuvre de Mario Merz qui est représentée sur le document est typique des travaux de l'artiste. Ce n'est effectivement pas la seule installation en forme d'"igloo" que celui-ci a réalisé. Et pourtant, gardons-nous de généraliser! Dire "igloo" n'est ni suffisant, ni exact. Mario Merz a fait partie du mouvement nommé Arte Povera, "art pauvre", par le critique Germano Celant. [...]
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