La mémoire de René Magritte a été peinte en 1948. Ce tableau représente un ciel azur rempli de nuages au dessus d'une mer calme; au premier plan à droite, se trouve la tête d'une femme en plâtre (ou en marbre) les paupières fermées. La moitié de son visage se trouve dans l'ombre d'un rideau rouge sombre. Sur l'autre partie de son visage se trouve au niveau de la tempe une tache de sang et qui s'étend jusqu'à sa joue. Sur la partie gauche du tableau, un grelot et une feuille sont posés sur le même parapet que la tête.
Tout le tableau est a priori basé sur une certaine sérénité qui est brisée d'emblée par cette tache de sang qui contraste avec la quiétude de l'ensemble.
La tache de sang évoque un mouvement contrastant avec l'immobilité de la tête qui est coupée à la base du cou. Le rideau rouge est la limite droite du tableau alors qu'à gauche, le ciel procure une certaine sensation d'infini. Ce rideau tombe droit sur le milieu du crâne et se prolonge dans l'alignement de la raie de la coiffure, du nez, des lèvres, du menton et enfin par l'éraflure dans le parapet. La tête est ici séparée de son corps comme la feuille de son arbre et le grelot de ce à quoi il doit être rattaché.
Tous ces icônes évoquent la séparation avec la coupure accentuée des lignes qu'elles soient verticales (rideau) ou horizontales (mer).
[...] La mer occupe à peu près la même fonction que les nuages. Elle apparaît ici comme un symbole maternel. Analyse À propos de son tableau Magritte a écrit : le tableau n'est pas l'illusion des idées suivantes : quand nous prononçons le mot mémoire, nous voyons qu'il correspond à l'image d'une tête humaine. Si la mémoire peut occuper une place dans l'espace, ce ne peut être qu'à l'intérieur de notre tête. Ensuite, la tache de sang peut éveiller en nous la supposition que la personne dont nous voyons le visage a été victime d'un accident mortel. [...]
[...] Le sang est d'une couleur assez vive, ce qui est plutôt rare dans les œuvres de Magritte. Il donne ici, à la tête de la femme une vie. Les nuages sont omniprésents dans l'œuvre de Magritte (Schéhérazade 1950, La Corde Sensible 1960, ) et sont souvent utilisés comme élément de décor de l'arrière plan. De ce fait cela incite le spectateur à observer ce qui se passe au premier plan. [...]
[...] On ne peut en voyant ces deux tableaux s'empêcher de faire le parallèle : une tête de femme antique, une sphère (grelot) au premier plan. Une atmosphère étrange s'échappe aussi de ces tableaux. Que nous montre Magritte à travers cette œuvre ? Il met en scène le sentiment de rupture, en prenant en compte le rideau et la tête comme objets scéniques. Le tableau peut aussi être interprété comme une nature morte en ne regardant que l'aspect mort et immobile des objets. [...]
[...] La Mémoire Description La mémoire de René Magritte a été peinte en 1948. Ce tableau représente un ciel azur rempli de nuages au-dessus d'une mer calme; au premier plan à droite, se trouve la tête d'une femme en plâtre (ou en marbre) les paupières fermées. La moitié de son visage se trouve dans l'ombre d'un rideau rouge sombre. Sur l'autre partie de son visage se trouve au niveau de la tempe une tache de sang et qui s'étend jusqu'à sa joue. [...]
[...] C'est une vision théâtralisée que l'on nous montre : une fenêtre de laquelle on voit la mer. Mais si cela était le cas, pourquoi le rideau ne se trouve pas de notre coté comme il devrait se trouver logiquement: c'est un espace de coupure. Le parapet est un élément intermédiaire entre le spectateur et le tableau lui-même. Sa matière lourde en fait le socle du tableau. Le rideau donne l'illusion d'une fenêtre par laquelle on peut voir l'infini. Il peut être un élément révélateur ou dissimulateur. [...]
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