Féminité, Lydia dans une loge portant un collier de perles, Mary Cassatt, Paris, artiste impressionniste, impressionnisme, consommation de masse, Société anonyme coopérative des artistes peintres sculpteurs et graveurs, peinture, élégance, femme élégante, sophistication
L'oeuvre qui est analysée dans ce travail est "Lydia dans une loge, portant un collier de perles" (Ill. 1). Ce type de sujet, une femme élégante dans la vie nocturne de Paris, est repris par de nombreux artistes impressionnistes, car une nouvelle société émerge au XIXème siècle où la consommation de masse y a sa place. Celle-ci est particulièrement destinée aux femmes qui entreprennent alors de quitter le confort de leur intérieur pour apparaître plus en public. De ce fait, leur féminité s'en trouve bouleversée : il faut à tout prix qu'elles soient les plus sophistiquées possible.
[...] Ces trouvailles sont rapidement expédiées à Paris et au Louvre en particulier où les artistes, dont Mary Cassatt, peuvent les recopier. Le second est la création des « grands magasins, ces emblèmes du Second Empire ». L'ambiance y est feutrée et sure : il n'y a pratiquement que des femmes et la majorité du personnel de vente est féminin. En 1852, Aristide Boucicaut fond le « Bon Marché », un des premiers grands magasins à Paris. Dans ces grandes enseignes, les classes sociales se mélangent, car « entrée [est] libre, [les] prix [sont] fixés et marqués, acceptation des retours et bénéfice réduit sur chaque article, mais aussi [ . [...]
[...] Seulement une petite partie de la population veut remettre en question « la règle sociale dominante » dont Manet pour ne citer que lui. Son œuvre, Vue de l'Exposition universelle (Ill. est hautement révolutionnaire car nous voyons, au premier plan, une femme sur un cheval. Celle-ci représente « la femme moderne, libre, aventurière, sans mari pour la tenir, sans amant pour la séduire, dégagée de tout souci de séduction ou de maternité. Ni Vierge Marie ni Marie-Madeleine ». L'art des impressionnistes nous démontre que la femme se libère peu à peu du carcan où elle est emprisonnée depuis la nuit des temps pour enfin se montrer en public. [...]
[...] Conclusion L'époque durant laquelle cette toile a été réalisée est une époque charnière. La France connaît, en quelques années, un changement de régime. Elle passe du Second Empire à la Troisième République. Certaines femmes ont pensé que le moment était venu pour élever leurs voix et c'est ainsi qu'une sorte de liberté improvisée à commencer à se propager parmi la population bourgeoise et aristocrate féminine. Cette liberté se trouve d'abord dans le vêtement féminin même s'il reste chargé d'ornements pour la journée, il devient très dénudé pour le soir. [...]
[...] En outre, elle porte une somptueuse toilette d'aspect assez dénudé. Il nous faut tout de même noter la différence nette entre le premier plan et l'arrière-plan de par leur netteté et de par leurs détails. Nous pouvons par conséquent nous poser les interrogations suivantes. Comment Mary Cassatt a-t-elle réussi à immortaliser dans un seul portrait la toute nouvelle liberté accordée aux femmes ? Comment cette œuvre met-elle en exergue l'essor de la féminité revendiquée et assumée des femmes dans une société encore très patriarcale, mais néanmoins rompue à la consommation de masse ? [...]
[...] Prenons l'exemple de cette toile, La Princesse de Broglie (Ill. où tout respire le luxe et le raffinement : le taffetas de la robe merveilleusement reproduit, les bijoux fastueux et le châle bordé de fil d'or. Durant le Second Empire, la mode voulait se rapprocher des atours fantaisistes de la cour de Versailles. Cependant, nous pouvons noter que la Princesse n'est point maquillée, car même si la tenue peut aborder bon nombre de détails, le maquillage est toujours considéré comme malvenu, car il était l'apanage des coquettes et des demi-mondaines. [...]
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