L'oeuvre est un tableau de grande taille (155x281) et de format rectangulaire (disposition « paysage »). C'est une figuration extrêmement stylisée qui peut, dans un premier temps, paraître abstraite. En effet, au premier coup d'oeil, on peut ne voir qu'un assemblage de formes bleues.
En fait, il s'agit de cinq corps de femmes, à priori nues, du genou jusqu'à la poitrine, de face. Plutôt que parler de formes, on peut parler d'empreintes de corps.
[...] Lecture d'oeuvre I. Lecture de l'œuvre d'Yves Klein, Anthropométrie de l'époque bleue Pigment et résine sur papier monté sur toile L'œuvre est un tableau de grande taille (155*281) et de format rectangulaire (disposition paysage C'est une figuration extrêmement stylisée qui peut, dans un premier temps, paraître abstraite. En effet, au premier coup d'œil, on peut ne voir qu'un assemblage de formes bleues. En fait, il s'agit de cinq corps de femmes, à priori nues, du genou jusqu'à la poitrine, de face. [...]
[...] Je ne suis pas convaincue que cette œuvre soit réductrice mais je la trouve néanmoins ambigüe. Ce tableau me fait également penser à certaines œuvres de Matisse où des silhouettes très stylisées de femmes étaient découpées à partir de papier bleu ou peintes directement. Enfin, cette technique picturale me rappelle les empreintes de mains que faisait les premiers hommes mais aussi les enfants. Le corps de la femme est figé dans l'œuvre (la découpe au niveau des genoux ajoute à cette sensation d'immobilité) L'utilisation du corps comme pinceau peut être intéressante, elle permet de passer du relief du corps à la surface plane du plateau et de révéler un point de vue différent du corps, comme dans ce tableau. [...]
[...] Des femmes recouvertes de peinture bleue des genoux à la poitrine sont venues, sur des petits escabeaux, s'appuyer contre le papier tendu sur la toile pour imprimer leurs corps sur la toile. De plus, ce tableau a été réalisé sous la forme d'une performance à la Galerie internationale d'Art contemporain en 1960. L'artiste n'a pas peint lui-même sa toile, puisque les corps font office de pinceau, il n'y a même pas touché directement. L'artiste est en retrait, le corps humain fait le tableau. Les corps ne sont pas du tout retravaillés ce qui accentue l'effet brut de l'œuvre. II. [...]
[...] Par ces différents aspects, on retrouve dans cette œuvre d'Yves Klein les concepts du Nouveau réalisme. III. Impressions : Ce tableau est marquant, surprenant, il est très visible, il attire l'œil. Je ne trouve pas que le corps de la femme représenté ici puisse réellement être qualifié de beau, mais plutôt d'étonnant, d'une certaine manière presque envahissant (peut-être à cause de la présence de cinq corps les uns à côté des autres et de la couleur forte). L'utilisation du bleu est elleaussi étonnante puisque elle ne rappelle en rien le corps humain et féminin. [...]
[...] L'œuvre dans son contexte : le nouveau réalisme. Cette œuvre s'inscrit dans le contexte du nouveau réalisme dont fait partie Yves Klein. Le nouveau réalisme est un mouvement artistique très bref, puisqu'il n'a duré 3 ans entre 1960 et 1963, qui trouve son origine dans une déclaration commune d'artistes (Yves Klein, Raymond Hains, Jean Tinguely, César ) et du critique d'art Pierre Restany qui se fera porteparole du mouvement : le manifeste du Nouveau réalisme. C'est ce dernier qui a véritablement motivé ce regroupement d'artiste et construit en grande partie la théorie et la pensée du nouveau réalisme. [...]
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