Cette toile nous expose une scène d'intérieur où Picasso peint le portrait d'une femme qui dort sur un fauteuil.
Le poids du corps de cette femme est relâché et repose sur le fauteuil, on ressent une impression de pesanteur. Sa bouche qui marque un léger sourire et la position de ses mains qui exprime une certaine détente soulignent l'activité principale du personnage, elle est entrain de rêver (...)
[...] On l'observe dans le traité des bras, du bustier, du visage et de l'accoudoir du fauteuil. Conclusion Picasso marque une décomposition du visage et transforme la réalité. On ne distingue plus la frontière entre le réel et le rêve. Il utilise des jeux de contrastes de lumière et de couleurs chaudes et froides afin de marquer les différents plans dans l'œuvre. Cela permet aussi de donner l'impression d'une vibration globale. Cette œuvre est aussi bien caractéristique du mouvement cubiste que du rapprochement du peintre vers le mouvement surréaliste. [...]
[...] C'est un espace clos. Le corps et le visage de cette femme est traité tout en rondeur. On remarque une velouté des courbes. On pourrait presque caresser son corps du regard. De plus, elle est très lumineuse. Picasso a traité ce personnage de façon à ce qu'il nous surprenne par ses couleurs très claires, par rapport au reste de la toile, ce qui nous provoque un sentiment d'éblouissement. Picasso aborde le visage de cette femme très particulièrement. Il marque une séparation verticale au milieu du visage, qui commence à partir du haut de sa tête et s'arrête au niveau de la bouche. [...]
[...] Dès 1925, Picasso se rapproche du mouvement surréaliste et adopte une autre manière de traiter ses sujets. Son œuvre, Le Rêve, réalisé en 1932 fait parti de cette période du peintre. Dans un premier temps, nous étudierons le sujet et la composition de cette œuvre, ensuite, nous ferons une analyse plastique de la toile. I Le sujet et la composition de l'œuvre Cette toile nous expose une scène d'intérieur où Picasso peint le portrait d'une femme qui dort sur un fauteuil. [...]
[...] Il n'y a pas de respiration entre les plans du fond. On distingue que la tenture et plus proche de nous que le mur car Picasso utilise une méthode d'opposition des couleurs chaudes et froides, la couleur bleue vert du mur étant plus froide que le violet de la tenture, on en déduit que c'est la tenture qui se rapproche le plus du fauteuil. Le fauteuil de couleur rouge et vive et une couleur beaucoup plus chaude que celle du corps de la femme plutôt blanche rose violacée. [...]
[...] André Breton, l'un des fondateurs du mouvement écrira en 1924 dans son Manifeste du surréalisme: surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie». En 1932, Picasso se rapproche du mouvement surréaliste comme nous le démontre ce tableau. Cette séparation du visage nous donne aussi une notion de moitié qui rappelle le rêve, l'inconscient ou une double réalité. Elle nous renvoie aussi un sentiment d'échappatoire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture