La grande Bretagne joue un rôle pionnier dans le développement de l'aménagement des jardins aux XVIIème et XVIIIème siècles, dans la formulation des principes esthétiques et dans des nouveaux savoir-faire qui président à la genèse du pittoresque, puis plus largement au développement du grand style paysager. Le mot « pittoresque » était admis par l'académie en 1732, et est passé du vocabulaire de la peinture à l'esthétique des jardins. Ce nouveau regard porté sur la nature vient d'une idée d'une nature retrouvée qui a été influencée par la peinture classique de paysages des peintres du XVIIème siècle comme Carrache, Rosa et Poussin. Le genre de paysage était le cadre constructif et le vocabulaire plastique des nouveaux jardins, il essayait de recréer cette nature arcadienne idéalisée par des tableaux que les nobles anglais admiraient à Rome pendant leur « Grand Tour » en Italie. William Kent par exemple étudie la peinture dans l'atelier des peintres italiens avant d'inventer en Angleterre le jardin « emblématique ». Le goût pour la ruine antique était commun à la peinture de paysage et aussi à l'art des jardins. L'expression « jardin anglais » a pris une signification particulière, désignant un type de parc aux traits distinctifs, produit spécifique d'une nation qui avait terminé en 1688 son cycle de révolutions politiques : en effet la relation entre le jardin et la cité est étroite. Peut-être les jardins anglais avaient ressenti la vogue italienne: un peu comme l'institution monarchique qui, rétablie sous sa forme absolue, montrait de nouveau la même vision du monde que sur le continent. Dès la fin du XVIIème siècle, le jardin anglais va commencer à s'opposer à la géométrie architecturale et rigide du continent. L'évolution vers ce qui deviendra plus tard un modèle pour l'Europe a été progressive, mais elle s'inscrit dans le mouvement d'une réaction contre la démesure et le mauvais goût et dans le contexte d'institutions politiques nouvelles. L'impulsion de la philosophie du parti « Whig » de l'époque prônait l'équilibre politique idéal de la République romaine et la liberté des anciens saxons. Charles Bridgeman et Vanbrugh ont été les premiers à mettre en pratique ces idées nouvelles, suivies de Kent. Ils ont remplacé les clôtures avec le « ha-ha », une sorte de fossé qui cachait les limites du parc et permettait d'intégrer la campagne environnante dans le jardin. Les jardins anglais étaient une succession de paysages idéalisés, pour évoquer des scènes mythologiques inspirées de Virgile ou Ovide, et aussi pour illustrer les évènements de la vie politique contemporaine, ou pour stimuler l'esprit grâce aux supports emblématiques qu'ils montraient : des temples, des statues et des inscriptions. Le jardin paysager de Stowe près de Buckinghamshire en Angleterre était une propriété de lord Cobham, il a connu le passage progressif des lignes formelles tracées à la règle au moment de sa conception à des règles plus souples et naturelles l'ouvrant et l'intégrant quasi-parfaitement à son environnement.
[...] Ces vues de champs de vision élargies sont donc toutes dédiées aux victoires politiques. En marchant sur les allées entre les arbres, il y a des vues fragmentaires vers le Temple de Poésie Pastorale, un édifice ouvert encadrant les vues vers le nord et l'obélisque, qui produit un effet des vues au sein des vues. Quand l'allée se tourne, le visiteur est confronté avec la découverte du monument de Cobham en face de lui et quand il se retourne, d'autres bâtiments, auparavant cachés derrière des écrans d'arbres, apparaissent. [...]
[...] Il domine la partie sud du lac. Une colonnade ionique se situe devant la niche centrale devant la porte d'entrée, celle-ci montre l'inspiration de l'architecture des bains romains. Le temple a été conçu par William Kent en 1731 et en 1738 des bustes de Néron, Vespasien, Cléopâtre et Faustina étaient posés dans les niches de l'extérieur. À l'ouest du Temple de Vénus, James Gibbs a conçu un portique toscan en avant d'une salle centrale qui pourrait être utilisée comme un lieu social. [...]
[...] Il est très orné avec des pierres rustiques en dessous et des colonnes de l'ordre ionique au-dessus. En dessous sa colonnade, la vue s'ouvre vers un paysage des lacs, des arbustes et des arbres. Les jardins de l'est et de l'ouest sont mis en relation; dans quelques endroits de l'un des deux jardins, la vue est orientée vers une direction latérale de l'ouest à l'est et vice versa. Près de la fin du jardin sur chaque côté opposé de la ligne de vue il y a un temple. [...]
[...] L'expression jardin anglais a pris une signification particulière, désignant un type de parc aux traits distinctifs, produit spécifique d'une nation qui avait terminé en 1688 son cycle de révolutions politiques : en effet la relation entre le jardin et la cité est étroite. Peut-être les jardins anglais avaient ressenti la vogue italienne: un peu comme l'institution monarchique qui, rétablie sous sa forme absolue, montrait de nouveau la même vision du monde que sur le continent. Dès la fin du XVII° siècle, le jardin anglais va commencer à s'opposer à la géométrie architecturale et rigide du continent. [...]
[...] La rivière va continuer et se joindre avec un ruisseau où il passe entre deux pavillons, le Temple de la Vertu Ancienne et le Temple des Gloires anglaises. Le premier est dédié aux grands hommes de l'Antiquité, et le deuxième à ceux de l'histoire britannique. Les deux temples sont situés en parallèle de l'un à l'autre sur les deux côtés de la rivière. Il paraît que chaque temple est reflété dans la rivière quand on regarde de la rive qui l'oppose. Le Temple de la Vertu Ancienne est situé sur une petite colline. [...]
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