Description de l'ivoire Barberini au niveau analytique et iconographique. Deux problématiques conduisent cette étude, l'interrogation sur l'identité du personnage de la scène principale ainsi que la mise en place de cet objet par rapport à l'art somptuaire byzantin.
[...] Mais seulement deux hypothèses sont attestées celle le signifiant comme étant Anastase Ier (430-518) ou Justinien (483-565). Néanmoins, il est nécessaire de rappeler qu'on a pu identifier cette figure de l'empereur triomphant de l'ivoire Barberini à Constantin Ier (274-337) à cause d'une ressemblance relevée avec des portraits de Constantin, comme celui conservé au musée du Capitole à Rome. De plus, l'identification est compliquée par le fait que l'empereur représenté n'est pas nécessairement celui sous le règne duquel l'ivoire a été réalisé : la datation de l'ivoire n'est donc pas conclusive quant à l'identification de la figure impériale, mais elle est indéniablement une indication précieuse. [...]
[...] Ce personnage est parfois interprété comme un consul, au double titre que la statuette de la victoire et le sac d'or posé à ses pieds sont des attributs consulaires ou bien comme un général victorieux de retour d'une campagne militaire. Un relief d'un personnage similaire devait se trouver au niveau de la plaque manquante. La plaque inférieure constitue une frise décorée par une double procession de barbares et d'animaux convergeant vers la figure centrale d'une Victoire tournée vers le haut et la figure impériale du feuillet central. La Victoire tient sur son bras gauche un trophée militaire, représenté sous la forme d'un tronc sur lequel est fichée une panoplie. [...]
[...] Il est conservé au musée du Louvre à Paris, dans le département des objets d'art. L'empereur figuré est identifié soit à Anastase Ier soit beaucoup plus probablement à Justinien. De plus, il n'est pas certain que le feuillet appartenait à un diptyque, c'est-à-dire qu'il existait un autre ensemble comparable de plaques formant un second feuillet, où aurait pu être représentée par exemple l'impératrice : le poids de ce premier feuillet est déjà trop important pour qu'il puisse être manipulé aisément et remplir une fonction utilitaire. [...]
[...] Enfin, les différentes représentations iconographiques réunies sur l'ivoire Barberini, afin de représenter l'empereur dans sa toute puissance, renforce cet objet dans sa définition de chef d'œuvre de l'art somptuaire byzantin. Effectivement, des figures comme la personnification de la terre, qui représente à la fois l'aire de domination universelle de l'empereur et surtout la prospérité de son règne, symbolisée par les fruits qu'elle porte. Cette personnification est souvent présente dans ce rôle sur les images de l'empereur en majesté ou triomphant. [...]
[...] Son bras droit est tendu de façon à soutenir de la main droite le pied droit de l'empereur, en geste de soumission. Il s'agit d'une personnification de la Terre reconnaissable par les fruits qui représente la corne d'abondance symbole de la terre nourricière. Symétriquement à cette première figure féminine, dans l'angle droit supérieur de la plaque, est représentée une statuette de Victoire ailée, debout sur un globe inscrit du signe de la croix, tenant dans la main gauche une palme, symbole de victoire, sa main droite est elle brisée. [...]
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