Comparaison de trois "Sacrifices d'Isaac" (Andrea del Sarto, Jean Colombe, Giotto)

Résumé du document

Le lieu de l'histoire est respecté, on le comprend surtout chez Andrea del Sarto car les personnages sont en avant des architectures à l'arrière plan, qui sont en contrebas de la scène, dans la médiane droite de l'oeuvre + un paysage plutôt accidenté et vallonné. D'une autre manière, on le déduit chez Giotto grâce à 2 rochers qui encadrent plastiquement Abraham. D'une manière plus triviale et approximative, on le devine chez Colombe grâce à des éléments (arbres + herbe + autel) peints les uns au dessus des autres et à une légère courbe tronquée sur le bord gauche (...)

Extraits

[...] Exposé de Moderne Le Sacrifice d'Isaac par Abraham Introduction Présenter sujet Giotto, ca. 1290-1295, fresque, 300x300cm, Assise basilique supérieure de saint François, nef. Jean Colombe (attr.), ca.1480-1485, enluminure, livre d'heures à l'usage de Rome, Besançon, Bibliothèque municipale, ms.0148, f.084. Andrea del Sarto, 1527-1528, huile sur panneau, 213x159cm, Dresde, gemäldegalerie. Lire passage biblique correspondant Reconnaître bagage figuratif Iconographie (Abraham, Isaac, Ange Yahvé) Première Partie Le rapport entre le texte et l'image Les ressemblances Les différence II) La reconnaissance du thème iconographique L'iconographie commune La manière dont ces éléments sont traités dans chacune des oeuvres Deuxième Partie Les raisons des différences Les époques Les écoles Troisième Partie Autres représentations du thème iconographique Le Sacrifice d'Isaac : Le sacrifice d'Isaac, Le Caravage, 1601-1602 Le sacrifice d'Isaac, Mantegna Les similitudes de leur bagage figuratif avec les trois oeuvres étudiées Les différences Première partie Le rapport entre le texte et l'image Les ressemblances Elles traitent toutes 3 de la 4ème étape (cycle narratif) du Sacrifice d'Isaac : le sacrifice proprement dit. [...]

[...] Cette abondance de ruptures créé un fort effet de dynamisme. Le lieu est mixte, à la fois architecturé et paysagé. La scène ici représentée est la même que dans les oeuvres précédentes. On observe que le lieu est respecté, mais le format ne permet pas de voir si le bois l'autel et le feu sont présents. L'ange se trouve ici à la hauteur des hommes et ne descend pas du ciel comme dans les autres oeuvres, le format ne le permet pas, il apparaît donc sur le bord gauche en saisissant le poignet d'Abraham et en montrant du doigt le bélier destiné à l'holocauste. [...]

[...] Chez Giotto, il est entièrement ligoté, alors que chez Colombe et Andrea del Sarto, seules ses mains sont liées. II) Les raisons des différences Giotto : Primitif italien = transmettre au peuple message évangélique. Duecento, école florentine, (recherche de la perspective, du naturel, Pré- Renaissance en Italie) Jean Colombe : enluminure, Moyen-âge (en France) Andrea del Sarto : Renaissance (en Italie) , peintre maniériste (regarde les oeuvres des maîtres avant la nature) Tout d'abord, il est à noter que deux des trois oeuvres étudiées ici sont de peintre italiens. [...]

[...] BÉLIER : Le bélier est présent uniquement chez Andrea del Sarto, il apparaît sur le bord gauche, et l'une de ses corne est tronquée. Cette corne invisible et sa position ( la tête baissée) suggère qu'il est en effet pris dans des buissons, comme le dit le texte. LES SERVITEURS ET L'ÂNE : Tout comme le bélier et contrairement aux deux autres oeuvres étudiées, un serviteur (et un seulement) apparaît chez Andrea del Sarto avec un âne en train de paître sur le bord droit. [...]

[...] Chez Colombe, la différence vient du fait que l'ange saisisse le couteau : il retient le geste d'Abraham. (s'inclut physiquement) COUTEAU: La représentation du couteau est interprétée à la manière des peintres dans chacune des représentations. En effet, chez Andrea del Sarto, Abraham tient un grand couteau de chasse, mais chez Colombe, Abraham tient une épée, tandis que chez Giotto, il tient un sabre. AUTEL, FEU ET BOIS DE L'HOLOCAUSTE: Comme dis précédemment, l'autel apparaît sur chacune des représentations, ainsi que le bois. Cependant, le bois n'est pas toujours placé sur l'autel. [...]