Etude point par point et entièrement rédigée de l'oeuvre d'art La Grande Odalisque d'Ingres : présentation, description, interprétation et postérité sont clairement définies. Cette étude prend également en compte l'aspect historique de l'oeuvre, sa contextualisation dans l'Histoire.
[...] à la mise en place d'un nouveau courant : le romantisme. Se développant en parallèle de l'académisme dans l'histoire de l'art, le romantisme cherche à rompre avec le classicisme et ses règles strictes. La Grande Odalisque d'Ingres illustre ainsi parfaitement cette rupture progressive avec les œuvres classiques, et Ingres impose peu à peu, par petites touches, une certaine forme de modernité dans l'art qui aura une grande influence par la suite et qui correspond également aux évolutions politiques historiques et sociales du XIXe siècle. [...]
[...] Ingres apparaît donc aujourd'hui comme un artiste éminemment moderne, qui a exercé une influence décisive sur des artistes aussi divers que Degas, Gauguin, Picasso, Matisse, Bacon, Picabia, Man Ray, etc. Il aura ainsi légué à la postérité un grain de folie qui s'est transmis jusqu'à nos jours. Intérêt de l'œuvre pour l'historien L'accueil qui fut réservé à La Grande Odalisque en 1819 à Paris il s'agit d'un scandale, et l'œuvre fut beaucoup critiquée est significatif des clivages et des divergences qui pouvaient alors exister à cette époque entre les différents courants de pensée, qu'ils soient politiques ou artistiques. [...]
[...] La Grande Odalisque fut envoyée à Paris par Ingres, resté en Italie, pour être exposée au Salon de 1819. L'œuvre fut acquise définitivement par le musée du Louvre en 1899 où elle est encore conservée aujourd'hui. Le contexte de la création : l'auteur et le commanditaire C'est Jean-Auguste-Dominique Ingres qui réalisa cette œuvre. Né en 1780 à Montauban et mort à Paris en 1867, Ingres est un peintre français que l'on peut qualifier de néo-classique. Il est en effet formé à l'Académie de Toulouse où il entre à l'âge de 11 ans, puis se rend à Paris en 1796 pour étudier sous la direction de Jacques-Louis David, considéré comme le chef de file de l'école néoclassique. [...]
[...] La Grande Odalisque fut commandée par Caroline Murat, reine de Naples, comme un pendant à La dormeuse de Naples (1808, œuvre perdue). Le contexte de la création : le moment La Grande Odalisque a été réalisée en 1814 et s'inscrit parfaitement dans la carrière d'Ingres comme faisant partie de la série de ses peintures représentant des nus féminins, qui comme nous l'avons dit constitue un des thèmes majeurs de son œuvre. On pourrait croire que La Grande Odalisque se rattache au courant orientaliste, mais ce n'est pas le cas : en effet Ingres la peint plutôt selon l'attente stéréotypée de l'époque, c'est à dire sous la forme d'une femme nue offerte aux regards se prélassant de façon lascive. [...]
[...] Son bras droit semble également trop long, son sein droit étrangement placé, et l'angle formé par sa jambe gauche reposant sur sa jambe droite est peu naturel . C'est donc plus sur la représentation de la femme qu'insiste Ingres dans cette œuvre, sur sa volonté de mettre en scène la beauté féminine et non celle de peindre un décor oriental réaliste, peu mis en valeur ici. III) Interprétation et signification Analyse critique : vérité et subjectivité de la représentation La Grande Odalisque, contrairement aux apparences, n'est donc pas une œuvre réaliste. Le peu d'éléments de décor et la disproportion du corps de la femme nous le prouve. [...]
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