L'oeuvre se nomme Jupiter et Thétis ou Thétis implorant Jupiter. Il s'agit d'une huile sur toile dont les dimensions sont 3.27m x 2.60m. Elle a été peinte en 1811 par Jean Auguste Dominique Ingres. Le peintre est né en 1780 et mort en 1867. Il entre en 1791, donc à 11 ans, à l'Académie Royale des Beaux Arts de Toulouse, puis a étudié avec David à Paris. Il obtient le prix de Rome en 1801 (avec Les ambassadeurs d'Agamemnon). Lors de son séjour à Rome à la villa Médicis, il peint Jupiter et Thétis qui sera son dernier envoi de Rome à l'Institut (...)
[...] Elle a un genou à terre, la tête penchée afin de regarder Jupiter d'en bas, le bras tendu conformément au texte. Elle est couronnée, porte des bijoux et des drapés importants flottant grâce au vent qui vient de la droite. Elle est plus traitée comme une femme abordable, a un caractère humain car elle est montrée en train de supplier Jupiter à genoux. Composition Tout les oppose : Jupiter est brun, Thétis blonde, lui est bronzé, imposant, drapé de rose, elle est pâle, fine, et drapée de vert. [...]
[...] Ce dernier l'acquiert pourtant en 1834. Un des amis d'Ingres, Granet, qui était conservateur du musée de Versailles, donne l'oeuvre au musée Granet d'Aix-en-Provence où elle se situe actuellement, contre un autre tableau. Le tableau a été nettoyé en 1967 et l'on peut maintenant voir les rayons émanant de la tête de Jupiter. Ingres l'a signée en bas à droite du socle du trône Ingres. Rome Une peinture d'histoire Le tableau est une peinture d'histoire puisqu'il traite d'un sujet mythologique mais il montre également la faculté qu'avait le peintre à peindre les portraits. [...]
[...] Ingres a fait un choix très original et peu académique pour les drapés : rose saumon et vert soyeux : ces couleurs pimpantes se démarquent beaucoup des couleurs froides et du fond, ramenant encore notre regard sur le groupe central. La lumière vient d'en haut et de face et éclaire les nuages par en haut, ce pourquoi ils sont représentés si sombres en dessous. Jupiter et Thétis sont les éléments les plus lumineux de la scène. Les ombres sont assez marquées, par une accentuation sombre des couleurs déjà présentes. La sculpture ornant le socle du trône et représentant une gigantomachie est mise en valeur par des ombres portées accentuées. [...]
[...] Conclusion Défenseur de la tradition classique, Ingres a pourtant apporté beaucoup de nouveautés, souvent choquantes pour l'époque. Influencé par Raphaël et David, il fut lui-même précurseur du surréalisme avec son univers poétique, ses couleurs nombreuses et pimpantes, l'atmosphère de rêve qu'il traduit dans ses tableaux. Ce n'est qu'après qu'il deviendra vraiment célèbre, grâce à des portraits, et non grâce à ses peintures d'histoire (ce qu'il regrettait). Sa postérité fut grande car il avait plus de 200 élèves dans son atelier. [...]
[...] Le passage précis extrait de l'Iliade d'Homère dont s'inspire la scène est : Thétis, d'une main embrassant ses genoux, et portant l'autre au menton de Jupiter, implora le monarque Ingres pensait déjà à ce sujet en 1806, comme en témoigne une lettre mais travailla très longtemps les dessins afin d'exécuter la peinture. Jupiter, trônant est au centre du tableau, démesurément grand, entouré de nuages à la fois souples et solides puisqu'il s'appuie sur l'un d'eux. Il est torse nu, recouvert d'un himation antique aux motifs grecs (frise, laurier). Il porte des sandales dorées et tient le sceptre de la main droite d'une poigne ferme : c'est le symbole de son statut de roi des dieux. Il accompagné d'un aigle, tourné vers Thétis. Jupiter est également couronné de 7 rayons noirs. [...]
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