Analyse et commentaire de l'oeuvre de Claude Monet intitulée Le Matin clair aux saules.
[...] Dans Le Matin clair aux saules, Monet capte la couleur et la touche, la fugacité d'un instant lumineux, l'importance des effets changeants de la lumière sur les sujets particulièrement sensibles tel que l'eau, le feuillage ou les nuages reflétés. Les pinceaux virevoltent, les touches prennent vie, les couleurs se confondent, la lumière multipliée s'exalte. Par ailleurs, on observe une fragilité et une incertitude des formes et des surfaces. Les contrastes des tonalité et des valeurs participent à l'instabilité des formes peintes. Supprimant les repères spatiaux, l'artiste renonce à la description réaliste et s'engage dans une voie lyrique et abstraite où se diluent les formes. Monet fait “sauter les digues, disparaître l'idée même de forme”. [...]
[...] C'est ce qui a permis l'authenticité de son oeuvre Le Matin clair aux saules . La nature changent à chaque moment, avec le passage d'un nuage devant le soleil ou le souffle du vent qui fronce la surface de l'eau. Poser les couleurs directement sur sa toile, en touches rapides, était donc une nécessité pour lui, moins soucieux du détail que de l'effet d'ensemble. Emile Zola écrit dans un article intitulé: exposition: les peintures impressionniste”: crois qu'il faut entendre par des peintres impressionnistes, des peintres qui peignent la réalité et qui se piquent de donner l'impression même de la nature, qu'ils n'étudient pas dans ses détails, mais dans son ensemble. [...]
[...] Il est certain qu'à vingt pas on ne distingue pas les yeux d'un personnage. Pour le rendre tel qu'on le voit, il ne faut pas le peindre avec les rides sur la peau, mais dans la vie de son attitude, avec l'air vibrant qui l'entoure.” Le Matin clair aux saules est une oeuvre qui exige une longue contemplation: Voici une toile saisissante qui d'un plan très rapproché s'abstient de tous repères classiques, plus de lignes d'horizon, ni de bordure d'étang. [...]
[...] Les seules couleurs pures sont juxtaposées sur la toile par fusion optique. C'est un art de lumière et de l'instant. Le bleu par l'orange, le jaune par le violet, le vert par le rouge, ses combinaisons de complémentaires permettent d'intensifier optiquement les tons. La fragmentation du ton en petites particules scintillantes favorise cette exaltation d'où, comme on le remarque sur sa toile, l'affection de Monet pour les reflets orangés sur les eaux bleues, les ombres violettes sur les surfaces jaunes ensoleillés. [...]
[...] L'oeuvre poétique :Le Matin clair aux saules , inonde le spectateur qui perd son regard dans la fusion des eaux colorées matinales confondues aux nuages lumineux et aux feuillages tombant, se qui créé ainsi grâce à la mobilité du spectateur un paysage vivant dont il fait parti. Au delà du simple statut d'observateur, le spectateur devient acteur d'une scène paisible et remplies de sensations diverses. En conclusion nous nous contenterons du poème de Paul Verlaine qui exprime avec simplicité les saisissantes impressions que le spectateur ressent devant cette oeuvre: “L'étang reflète, Profond miroir, La silhouette, Du saule noir, Où le vent pleure . Rêvons, c'est l'heure”. [...]
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