« Qui suis-je ? Si par exception je m'en rapportais à un adage : en effet pourquoi tout ne reviendrait-il pas à savoir qui je hante » (André Breton). A en croire l'auteur de la devise, futile est la recherche de soi par le biais d'une date et d'un lieu de naissance. L'on ne peut trouver celui qu'on cherche qu'à travers la compréhension de l'espace abstrait où se dédouble le « je » recherché. Si « je est un autre » (Arthur Rimbaud), acquittons-nous de la tâche de retrouver Henri Matisse dans la commune française de Cateau-Cambrésis pour l'identifier à son espace d'expression. En d'autres termes, cherchons-le dans son habitat artistique et dans sa méthode créative. Les lettres à Franck Harris l'attestent, Matisse par lui-même ne pourrait que parler de son œuvre. Apollinaire ou Aragon le confirment, Matisse par autrui n'est retrouvable que dans sa création. Néanmoins, Matisse après Matisse affirme le nécessaire découpage de sa vie en dates, en voyages, en rencontres…de sorte à expliquer son œuvre à partir de sa biographie.
[...] Regroupons les identifications Un fauve. Un Matisse novateur, par la lumière et par la couleur. Un homme au goût d'un ailleurs exotique. Très schématiquement, l'œuvre de Matisse se décompose en trois périodes qui correspondent, l'une de sa naissance à la fin de la Première Guerre mondiale, l'autre de 1918 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la dernière de 1945 à son trépas. La première période est celle du Matisse d'avant-garde, créateur et par conséquent chef de file du fauvisme, mouvement congédié plus tard par le cubisme de Picasso. [...]
[...] En effet, en 1952 a lieu l'inauguration du Musée Matisse au Cateau- Cambrésis. L'artiste français réalise ainsi l'une de ces dernières œuvres, La Tristesse du roi, qui représente pour Pierre Schneider un retour à la peinture classique ou le portrait d'un vieillard Matisse connait la mort le 3 novembre 1954 à Nice. Tracer des frontières dans l'œuvre de Matisse selon trois périodes distinctes génère une superposition dans le classement de ces toiles ; ces dernières se confondent dès lors dans deux ou plusieurs périodes. [...]
[...] Cette période sera comblée par le thème de la Danse. La troisième période correspond à celle des gouaches découpées et par conséquent à un retour à l'expérimentation la plus hardie Xavier Girard. III] Matisse après Matisse La première période de son œuvre expliquée par sa biographie Né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis, Henri Emile Benoît Matisse se consacre au long de sa vie en tant que peintre, dessinateur et sculpteur. D'abord clerc, ensuite homme de loi (par l'influence de ses parents), Matisse s'installe en 1891 à Paris où il fréquente l'atelier de Gustave Moreau après son admission à l'école des Beaux-arts en 1895. [...]
[...] Son fils, Pierre Matisse, fut l'un de ces plus importants collectionneurs. Bibliographie BUTOR, Michel. Matisse. Paris, Gallimard GIRARD, Xavier. Matisse, une splendeur inouïe. Paris, Gallimard LAGEIRA, Jacinto. Matisse Picasso : dialogues. Paris, Gallimard Autoportrait, Matisse Luxe, calme et volupté, Matisse Autoportrait, Picasso La Danse et la Musique, Matisse, 1909-1910. La Tristesse du roi, Matisse, 1952. [...]
[...] Par le biais de l'invitation d'Igor Stravinsky, Matisse participe à la confection du décor du spectacle chorégraphique Le chant du rossignol. A ce stade, il revient à Paris pour se faire acclamer par son œuvre qui tourne autour de la danse. Il participe ensuite à l'élaboration des costumes pour l'illustration d'Ulysse de James Joyce. Atteint d'un cancer en 1941, Matisse est hospitalisé et, en raison de l'impossibilité de sa locomotion, il cherchera son inspiration dans la peinture d'après un modèle vif. En effet, Monique Bourgeois, son infirmière, devient son modèle privilégié. Commence dès lors la troisième période de son œuvre. [...]
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