L'oeuvre présentée ici est Hersilie séparant Romulus et Tatius, peinte en 1646 par le Guerchin. Cet épisode fait partie de l'histoire mythologique de Rome. Dans un premier temps, nous présenterons brièvement la vie de l'artiste, ce qui nous amènera à situer ce tableau dans l'ensemble de l'oeuvre du Guerchin, puis à évoquer le contexte dans lequel il a été réalisé. Nous nous attacherons ensuite à analyser l'iconographie du tableau et son origine littéraire. Enfin, l'analyse plastique viendra nous éclairer sur le courant auquel appartient cette oeuvre.
Avant de commencer l'analyse de ce tableau, il convient de présenter brièvement son auteur, Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin. Il est né en 1591 à Cento et est mort en 1666 à Bologne. Les Carrache ont influencé son oeuvre, surtout à ses débuts, quand Ludovic Carrache est son maître. Il étudie aussi le Caravage lorsqu'il va à Venise. Appelé à Rome en 1621 par le pape Grégoire XV fraîchement élu, il retourne à Bologne à la mort de ce pape de transition, en 1623. Ses peintures sont surtout religieuses et son style est marqué par le naturalisme. Bien qu'il ait majoritairement peint des oeuvres religieuses, le Guerchin réalise ici une commande sur un thème différent.
En ce qui concerne le contexte de réalisation du tableau, on sait qu'il a été commandé au Guerchin en 1643 par Louis Phélypeaux, seigneur de la Vrillière, qui possédait alors un hôtel à Paris, aujourd'hui devenu le bâtiment de la banque de France. Louis Phélypeaux acquit aussi d'autres tableaux, réalisés par Guido Reni : L'enlèvement d'Hélène, Nicolas Poussin : Camille livre le maître d'école de Faléries à ses écoliers, Pierre de Cortone : Romulus et Rémus recueillis par Faustulus, Turchi : La mort de Cléopâtre, et d'autres du Guerchin, tous répondant au thème de la mythologie gréco-romaine. Hersilie séparant Romulus et Tatius, aussi appelé Le combat des
Romains et des Sabins, ou Les Romains et les Sabins, est une huile sur toile de 253 x 267 cm.
D'abord exposée dans la galerie dorée, elle fut finalement saisie pendant la Révolution française et entra au Louvre en 1794 (...)
[...] On a vu que l'espace au-dessus des personnages n'est pas inutile puisqu'il contient le mur de la ville, sans quoi il serait plus difficile de distinguer les deux camps. La scène est horizontale, et semble se lire de gauche à droite, le regard se portant en premier sur la Sabine de gauche, plus dénudée et dont la peau claire capte mieux la lumière. Le regard se dirige ensuite vers la gauche, sur Romulus, puis Hersilie, qui de par sa position en contra posto fait le lien avec Tatius. On prête ensuite attention aux personnages d'arrière plan, moins exposés à la lumière et on comprend qu'une bataille se prépare. [...]
[...] Ses peintures sont surtout religieuses et son style est marqué par le naturalisme. Bien qu'il ait majoritairement peint des œuvres religieuses, le Guerchin réalise ici une commande sur un thème différent. En ce qui concerne le contexte de réalisation du tableau, on sait qu'il a été commandé au Guerchin en 1643 par Louis Phélypeaux, seigneur de la Vrillière, qui possédait alors un hôtel à Paris, aujourd'hui devenu le bâtiment de la banque de France. Louis Phélypeaux acquit aussi d'autres tableaux, réalisés par Guido Reni : L'enlèvement d'Hélène, Nicolas Poussin : Camille livre le maître d'école de Faléries à ses écoliers, Pierre de Cortone : Romulus et Rémus recueillis par Faustulus, Turchi : La mort de Cléopâtre, et d'autres du Guerchin, tous répondant au thème de la mythologie gréco-romaine. [...]
[...] On pense à la position de contra posto d'Hersilie par exemple, qui s'inspirerait de statues grecques d'époque classique. La superposition des personnages montre que la scène se déroule sur plusieurs plans, technique fréquemment utilisée par les sculpteurs de bas-reliefs pour suggérer la profondeur. Le cadrage correspond aussi à la composition d'un relief. Les personnages sont en pied, de grande taille (comme les héros antiques), et la partie supérieure est laissée au mur, et au ciel. Il en était de même dans les frises grecques, comme la frise en bas-relief du grand l'autel de Pergame (II ème siècle av. [...]
[...] Ses couleurs, comme le bleu éclatant du ciel que l'on retrouve sur des vêtements, le fait de représenter une action, un moment de tension, font qu'on peut le situer dans le courant baroque, même si ce tableau conserve un certain équilibre hérité de la Renaissance. Finalement, Hersilie séparant Romulus et Tatius est représentative de la démarche du Guerchin. Comme tous les peintres, son style est le fruit de son apprentissage, auprès de maîtres ou au travers d'expérimentations personnelles, dont il garde ce qui lui semble bon pour créer son propre style, et lui-même influencer les artistes qui le suivront. [...]
[...] Le Guerchin Hersilie séparant Romulus et Tatius L'œuvre présentée ici est Hersilie séparant Romulus et Tatius, peinte en 1646 par le Guerchin. Cet épisode fait partie de l'histoire mythologique de Rome. Dans un premier temps, nous présenterons brièvement la vie de l'artiste, ce qui nous amènera à situer ce tableau dans l'ensemble de l'œuvre du Guerchin, puis à évoquer le contexte dans le quel il a été réalisé. Nous nous attacherons ensuite à analyser l'iconographie du tableau et son origine littéraire. [...]
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