L'œuvre La flagellation a été réalisée par Piero della Francesca, artiste considéré comme l'un des quatre fondateurs de la Renaissance, aux environs de 1455. Ce tableau est conservé au Palais Ducal à Urbino en Italie et a été peint sur un panneau en bois de hauteur 58,6 cm et de largeur 81,5 cm. La technique utilisée par Piero della Francesca pour réaliser ce tableau est l'huile et tempera.
Ce tableau présente deux scènes différentes qui sont construites sur une même perspective précise. Sur la partie droite, au premier plan, on retrouve trois personnages, des hommes. Sur la partie gauche, à l'arrière-plan, on observe la représentation des flagellations du Christ.
[...] - Du rouge brun présent dans la scène de flagellation, au niveau du sol, mais surtout dans la tenue vestimentaire du personnage qui bat le Christ. Ce rouge symbolise l'agressivité ainsi que l'activité, le mouvement. Cette dernière scène est possiblement un paradoxe de la scène en amont composé des trois personnages qui sont, eux plus ou moins statiques. Si l'on en croit les historiens, la personne assise au fond à gauche au niveau de la scène de flagellation est Pilate et les ordres de tortures sur le Christ proviendraient de cet homme. [...]
[...] Analyse de la Planche : La planche met en avant les différents plans de l'œuvre. En effet, on observe que ce tableau met en parallèle deux scènes narratives. D'après la représentation des scènes, on peut en déduire qu'elles appartiennent à des époques différentes. Piero della Fransesca utilise un procédé original pour délimiter les plans. Il utilise l'espace architectural, sous forme de cadre, pour séparer les deux histoires. La césure est représentée par une colonne, visuellement très importante. Par ailleurs, les différences d'échelle entre les plans accentuent encore plus cette césure. [...]
[...] Encore une fois, cela montre la volonté de Piero della Francesca de séparer temporellement de ces deux scènes. En conclusion sur cette analyse iconographique, ce tableau se compose de deux scènes différentes, mais avec une même perspective bien construite. Sur la gauche, en aval, est représentée la flagellation du Christ. Sur la droite, en amont, des personnages statiques surement haut placés ou appartenant à l'église. Conclusion : Piero della Fransesca, grâce à sa mise en perspective ainsi qu'à une ligne d'horizon très basse, a réussi à donner autant d'importance à l'arrière-plan, voire même plus d'importance à l'arrière-plan, qu'au premier plan. [...]
[...] La ligne horizontale H1 délimite précisément la taille du Christ. Par ailleurs sur cette même ligne, le peintre pose les mains de deux des personnages de la scène de droite. Le regard des trois hommes de la scène en premier plan est posé sur la ligne d'horizon H2. Le peintre a effectué un découpage géométrique très précis du tableau. Les directions horizontales et verticales sont très présentes contrairement aux lignes obliques. Les formes sont, elles aussi, bien choisies. La composition du tableau repose sur un carré suivi d'une diagonale d'un deuxième carré tout cela pour former un rectangle, imposé par le support. [...]
[...] Occupons-nous du premier plan. On constate une sorte de réunion, à l'extérieure. Les personnages représentés par le peintre sont disposés en arc de cercle et on observe que les pieds sont alignés et se trouve au bord droit inférieur du tableau. Ces personnages, des hommes, semblent assez aisés du moins l'homme situé tout à droite vêtu d'une sorte de tunique brodée de dorures. Au deuxième plan, on retrouve l'architecture de la scène de discussion entre les trois hommes (à droite) ainsi que l'architecture de la pièce où s'effectuent les flagellations du Christ. [...]
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