Dossier sur le rapport entre la peinture et la musique, basé sur quatre oeuvres du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich. Le souci du spirituel se retrouve dans bon nombre de ses oeuvres, notamment dans sa « Vision der christlichen Kirche » (1812), dans laquelle il représente à la fois la vision - élément mystique et immatériel - et sa conception de la foi, du royaume des cieux.
[...] Friedrich peut être considéré comme l'un des pionniers dans le domaine de l'audiovisuel. Avec ce concept nouveau qu'il a développé dans la présentation de son cycle de quatre dioramas, il a fait un grand pas en avant dans la direction de l'œuvre absolue, dans laquelle les différents arts se rejoignent, se mettent en valeur l'un l'autre afin de rendre le spectacle encore plus saisissant. Annexes Tableau des correspondances son couleur chez Newton : SOL Violet 405 LA Violet-bleu 438 SI 15/ Bleu 473 DO Vert 527 RÉ Jaune 580 Mi Orange 597 FA Rouge 700 Biographie Die Briefe hg. [...]
[...] En effet, les jeunes filles ne recherchent rien d'autre que le plaisir, éphémère, de chants et de musique. Elles se distancient aussi de la harpiste, qui elle cherche une autre dimension, utilise son instrument de façon différente. Dans la troisième image, qui représente le spirituel, on peut sentir cette quête qui émane du jeu de la jeune fille. Elle ne joue plus pour elle-même, ni pour impressionner un public, au contraire, elle a entendu les sons de musique religieuse qui s'échappaient de la cathédrale et elle s'uni à cette musique cultuelle, spirituelle. [...]
[...] On frotte avec des doigts humides les bords de bols de grandeur variable montés sur un axe. Surnommé orgue angélique par Paganini, le glass harmonica fut créé par Benjamin Franklin en 1716 et interdit en Allemagne dans les années 1835, à cause des nombreux effets néfastes qu'on lui reprochait (folie, accouchements prématurés). L'ajout d'un accompagnement musical apportait une difficulté supplémentaire à la présentation. Pour que le spectateur puisse se plonger dans son univers, il fallait éviter qu'il voie les instrumentistes. [...]
[...] Dans sa quête du spirituel, dans sa recherche d'accéder au monde métaphysique, Friedrich se sert de la lumière et d'un autre élément immatériel, la musique. La musique comme moyen d'exprimer l'inexprimable. Plus tard, la musique s'imposera à une série d'intellectuels comme seul moyen de dire ce qu'ils ont à dire, d'exprimer leurs convictions profondes de façon à ce qu'elles puissent être comprises le mieux possible. La musique, en nous touchant plus que tout autre chose, faisant naître une foule de sentiments, semble en effet être le moyen d'expression le plus fiable, le plus pur et le plus précis, pouvant traduire ce qu'on ne peut ni peindre ni écrire, par le simple fait qu'elle fait vivre à son interlocuteur le sentiment qu'on veut lui décrire, au lieu de l'expliquer, comme c'est le cas de l'écriture, ou de le dépeindre, dans le cas de la peinture. [...]
[...] Des sons visibles, des couleurs audibles La relation entre la peinture et la musique, entre la couleur et le ton remonte à l'antiquité grecque. Depuis, beaucoup de théoriciens ont cherché à expliquer le rapport entre couleur et ton, et bien que chaque chercheur avait ses propres combinaisons, on a cru fermement jusqu'au XIIIe siècle qu'il existait une relation très étroite entre peinture et musique[8]. Au VIe siècle avant Pythagore établit une méthode d'harmonie se basant sur la symbolique des nombres ; les combinaisons harmonieuses de nombres, par exemple donnaient des intervalles harmonieux. [...]
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