L'Enfer, des Très riches heures du Duc de Berry est une œuvre datant de 1414-1416.
Elle est aujourd'hui conservée au musée de Chantilly. Les Très riches heures du Duc de Berry sont faites de parchemin et mesurent 290x 210mm. Elles furent exécutées à Bourges ou peut-être à Paris par les frères Limbourg qui furent assistés pour les bordures et les initiales du Maître du Bréviaire de Jean sans Peur et de cinq autres artistes.
C'est en 1485 que le manuscrit fut achevé en Savoie par Jean Colombe. La reliure en rouge maroquin est postérieure à l'œuvre, elle date du XVIIIème siècle et est italienne. Ce livre d'heures est constitué de 206 feuillets comportant 66 grandes miniatures en pleines pages et 65 plus petites.
[...] Enfin, la perspective est mise en œuvre de façon remarquable. L'artiste a opté pour une perspective géométrique marquée par le gril. Il est aussi possible de voir quelques traces de perspective atmosphérique par a présence floutée d'un démon se trouvant au sommet d'une montagne à droite de l'œuvre. B. Analyse iconographique. Cette représentation dramatique de l'Enfer, se trouvant à la fin de l'Office des morts, est empruntée à la description qu'a faite un moine irlandais du XIIIè siècle : Tundal. [...]
[...] Les très riches heures du Duc de Berry, furent très longues à créer. En effet, la création de ce livre d'heures s'étala sur tout le XVè siècle. Le plan d'origine fur élaboré et modifié par les frères Limbourg comme le voulait le Duc de Berry. L'exécution commença entre 1410 et 1416. Les trois frères de Limbourg : Paul, Jean et Herman, est d'abord qualifié comme étant les : Enlumineurs du Duc de Bourgogne. Pour qui ils travaillèrent jusqu'à sa mort en 1404. [...]
[...] Mon parti était pris, et je mis l'affaire aux mains de Panizzi. Au bout d'un mois, le livre d'heures aux miniatures était en ma possession. Au début du XV è siècle, un premier courant humaniste prend forme. Il se découpe en deux générations : La première se forme sous le règne de Charles V mais au terme de sa carrière elle se dissipa et la seconde est formée d'artistes venant principalement du Nord, qui maîtrisaient la peinture toscane et qui exécutent des miniatures à la façon de la peinture de chevalet. [...]
[...] A l'arrière-plan, on retrouve des montagnes coniques servant de chaudière. Il s'agit sûrement de l'endroit où les damnés sont bouillis comme la dit le poète Villon cinquante ans plus tard. Entre ces montagnes, le ciel pâle est obscurci par la colonne de fumée et de feu venant des narines du Diable. Au milieu de ce mélange de fumée et de flammes, on peut apercevoir des âmes vomies par le monstre. Les lignes de force dans la composition, sont marquées par plusieurs obliques traversant la miniature de gauche à droite, on retrouve aussi des verticales, notamment celle de la colonne de feu. [...]
[...] Analyse stylistique L'Enfer des Très riches heures du Duc de Berry, montre une très grande richesse stylistique. De par les couleurs intenses, les formes, les lettrines, le raffinement du dessin , on remarque que de nombreuses influences se sont mélangées et se sont unies pour donner une œuvre cohérente. Cette miniature réunie à la fois les traditions françaises, mais aussi des influences venues des pays nordiques ou encore de l'Italie. Les frères Limbourg voulaient créer une image vraie. Ils sont autant marques par le naturalisme et le sens du détail que par la gestion de l'espace. [...]
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