Raphaël est un peintre italien de la Renaissance qui a trouvé son inspiration dans les travaux de Léonard de Vinci et Michel-Ange. A partir de 1508, il devient le peintre officiel du Pape Jules II. C'est à ce titre que ce dernier lui commande la fresque l'école d'Athènes pour une pièce du Vatican réservée aux signatures des bulles papales. Raphaël mettra deux ans (1509/1511) à réaliser cette fresque aux dimensions colossales. L'analyse de cette œuvre consistera à démontrer que c'est une référence majeure de la Renaissance italienne, où Raphaël a su concilier religion et modernité, cette dernière étant l'élément clé de la Renaissance.
[...] A travers L'école d'Athènes, Raphaël présente une scène idéale qui traduit l'aspiration à un renouveau culturel et scientifique durant la Renaissance. Cette fresque, commandée par le Pape Jules II lui-même, est ainsi le symbole d'une période novatrice et a eu un succès immédiat. Sa beauté et son unité thématique ont été universellement acceptées. Raphaël a utilisé pour cela les principes fondamentaux de la perspective, et a pris soin de personnaliser tous les protagonistes. Son œuvre est donc devenue une véritable référence de la Renaissance italienne. [...]
[...] En effet, l'artiste rend hommage à Léonard de Vinci, qui prête son visage à Platon, et à Michel- Ange en lui attribuant les traits d'Héraclite, le philosophe pessimiste. Sur la fresque, ce dernier est isolé des autres (à cause de son mauvais caractère) et s'appuie sur un bloc de marbre, pour écrire son nouveau traité. Raphaël ne s'est pas oublié dans cette encyclopédie des savoirs. Il est à l'extrême droite, portant un habit noir, accompagné d'un jeune homme vêtu de blanc, le peintre Sodoma. [...]
[...] L'école d'Athènes est une représentation de la Philosophie. A l'intérieur d'un édifice aux proportions grandioses reproduisant des motifs architecturaux de la fin de l'Empire romain (et qui s'inspire probablement de projets de Bramante pour le nouveau Saint-Pierre), Raphaël a en effet rassemblé les figures majeures de la pensée antique. Il les a incarnés à travers les illustres artistes de son temps, y compris lui-même, faisant ainsi de la Rome moderne l'équivalent de la Grèce antique. La peinture compte ainsi cinquante-huit personnages qui se regroupent aux premier et deuxième plans. [...]
[...] Le second porte un volume de l'Étique et étend la main entre le ciel et la terre, affirmant l'immanence de l'Idée dans la réalité et la nécessité d'unir la recherche de l'Être abstrait (le concept) à celle de l'Être réel (la substance). Raphaël a tout fait pour insuffler du réalisme à son travail. En effet, il a scrupuleusement mis en œuvre les principes de la perspective. Il a placé le point de fuite entre Platon et Aristote, ce qui distingue leurs deux univers. C'est aussi là que se trouve l'axe de symétrie. Les lignes générales du bâtiment, notamment celles des corniches et du pavage au sol, convergent alors vers ce point. Cela permet de créer une profondeur à la scène. [...]
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