Ce dossier retrace l'exposition Vienne 1900 au Grand Palais qui réunissait Gustav Klimt, Egon Schiele, Koloman Moser et Oskar Kokoschka, quatre artistes de la Sécession Viennoise. A travers des études d'oeuvres et confrontations de toiles, ce compte-rendu propose un regard synthétique sur les quatre artistes.
[...] Il évoque celles-ci en opposition à la Vienne, très conservatrice, dans laquelle il évolue. Ces mains, en particulier dans les autoportraits, sont représentées les doigts écartés (voir “autoportrait, les doigts écartés avec un récipient dans une position douloureuse à réaliser et qui témoignent encore une fois du mal-être du peintre. La main est souvent contrastée par un habit plus sombre et Schiele la travaille au même titre que le visage, avec grande précision, lui donnant une forme tentaculaire et bien souvent exagérée par rapport au corps squelettique et maladif de son détenteur. [...]
[...] Le contraste entre les nuages jaunes et le ciel bleuté est très fort. Moser s'est beaucoup intéressé aux rapports de couleurs dans ses toiles et ses coloris se basent sur le contraste des couleurs complémentaires et il se sert de changement de tonalité pour suggérer les volumes, ainsi, les corps représentés semblent flotter. Les couleurs sont éclatantes dans ce tableau, et l'on pourrait penser que c'est une caractéristique propre à cette oeuvre qui rayonne de manière presque divine et renforce ainsi cette impression de scène à caractère religieux . [...]
[...] On retrouve dans ce tableau les dorures et feuilles d'or, chères à Klimt. Il connut l'apogée de sa “période dorée” entre 1907 et 1909. Ce goût prononcé pour l'or provient peut être de l'influence de son père qui était orfèvre et révèle l'élégance bourgeoise de ses peintures. Bien sûr, la pluie d'or ici n'est pas due seulement aux goûts du peintre mais est aussi directement liée au mythe. L'ornement est ici, peut présent, seulement sur le châle, et en partie sur le fond vert émeraude au-dessus de la tête de la jeune femme. [...]
[...] Zeus, amoureux d'elle, se transforma en pluie d'or et tomba sur Danaé endormie qu'il féconda . Klimt, ainsi que Kokoschka, avaient pris l'habitude de s'inspirer des motifs classiques de la mythologie grecque ou chrétienne alors que Moser empruntait aux légendes germaniques. Il représente ici l'accomplissement de l'acte sexuel entre Zeus et la belle endormie, à opposer aux représentations de Schiele, très crues ; celle de Klimt est sous-entendue, la sexualité y est voilée mais l'érotisme est symbolisé par le châle vaporeux et l'arrière-plan léger entourant Danaé dans une sorte de position foetale et découvrant son corps. [...]
[...] Devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte la 'Secession' en 1908, accompagné par Koloman Moser, Carl Moll, Otto Wagner et d'autres. Il épure son style, évitant , à partir de 1909 l'utilisation de la couleur dorée qui marqua son œuvre précédente. Gustav Klimt est mort à Vienne le 6 février 1918 à la suite d'une attaque cardiaque. Biographie de Oskar Kokoschka Né en 1886 à Pöchlarn (Autriche), Oskar Kokoschka (grand admirateur de Klimt) se forme au contact des Ateliers viennois de 1905 à 1909. [...]
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