« C'est ce qui me fascine - faire quelque chose dont je ne puis jamais être sûr, et dont personne d'autre non plus ne peut être sûr. Je ne saurais jamais et personne ne saura jamais. L'art, c'est comme ça. » Ces propos, issus de la revue Artnews, sont assez caractéristiques de la position de Willem De Kooning par rapport à son art. En l'analysant on ne peut effectivement jamais être sûr de sa préférence pour l'abstraction ou la figuration, ni de la manière dont il combine ses influences cézaniennes, cubistes, ou plus traditionnelles (Ingres, l'art antique) avec le no style position qu'il revendique, ni d'ailleurs de son choix d'appartenir ou de se démarquer de l'expressionisme abstrait. (...)
[...] Willem de Kooning (1904-1997) : Excavation C'est ce qui me fascine faire quelque chose dont je ne puis jamais être sûr, et dont personne d'autre non plus ne peut être sûr. Je ne saurais jamais et personne ne saura jamais. L'art, c'est comme ça. Ces propos, issus de la revue Artnews, sont assez caractéristiques de la position de Willem De Kooning par rapport à son art. En l'analysant on ne peut effectivement jamais être sûr de sa préférence pour l'abstraction ou la figuration, ni de la manière dont il combine ses influences cézaniennes, cubistes, ou plus traditionnelles (Ingres, l'art antique) avec le no style position qu'il revendique, ni d'ailleurs de son choix d'appartenir ou de se démarquer de l'expressionisme abstrait. [...]
[...] Plus angoisse mais réflexion sur quotidien. D'autre part Excavation à été réalisé à New York, à une période où la ville était en pleine construction. Ces mutations ont inspiré visuellement de Kooning qui retient fissures, Eboulis, décombres, réflexion des néons, pétrole, désordre, débris organiques. Le tableau est en lui-même relatif à toute cette atmosphère, de même que le titre, qui signifie fouille. La question du style : entre refus théorique et continuité des compositions. De Kooning refuse catégoriquement la notion de style le style est une supercherie, c'était une idée affreuse que de rechercher comme Mondrian à produire de toutes pièces un style. [...]
[...] Elle renvoi à de nombreuses techniques : _ Dont le dripping, to drip signifie deposer des goutes en anglais. C'est un procédé purement expressif, il rend copte du geste de l'artiste. visible dans excavation, par ces fines lignes noires, non pas les plus appuyées. Qui rendent le tableau un peu sale, mais qui lui conferent une dynamique incontestable. Cependant les tableaux de de Kooning n'atteignirent jamais l'homogénéité globale qui fit dire à Bacon que les tableaux de Pollock ressemblaient à une vieille dentelle. [...]
[...] Formes de labyrinthe, tunnel, chien, orifices, cubes, triangles, bougie Des formes qui suggèrent deux objets simultanément (des yeux et un poisson). Toutes ses formes disloquées, sortis de leur contexte, désordonnées sont aussi productrices d'une tension angoissante. Les limites du tableau n'imposent pas de limites aux formes. L'espace, représenté comme infini, est nécessairement angoissant. Enfin, Les couleurs sont Riches : rose-beige, rouge sang , tailladé par du noir et révélant des passages de violet, de jaune et de bleu . Ce sont des couleurs de saturation et de densité inégales qui s'opposent aux tons sourds et uniformes du tableau Elegy. [...]
[...] De Kooning dit commencer ses tableaux par Dessiner un objet choisi au hasard. Il utilisait alors un pinceau traceur souple ou les poils tordus en S laissaient une ligne serpentine fine, ou bien il inclinait contre la toile pour obtenir des stries. Encore ici il laisse sa dynamique intérieure, son instinct s'exprimer. Un principe pictural est aussi à mettre en avant dans la méthode de De Kooning : Le all over. les éléments picturaux sont répartis sur toute la surface, paraissant même pouvoir s'étendre au delà du tableau. [...]
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