Médée, Max Rouquette, représentation théâtrale, critique, pièce de théâtre, sujet d'invention
Médée, ce nom, ce personnage éponyme inspire depuis des siècles les dramaturges depuis Euripide, en passant par Corneille, l'oublié Clément et pour finir Rouquette. Médée, dont le mythe traverse les âges sans prendre une ride, à la manière de la magicienne qui contrôle le temps. Vous le comprendrez donc chères lectrices, et lecteurs, que j'ai eu la chance et la joie (n'en croyez pas un mot) d'assister à la représentation théâtrale de Jean-Louis Martinelli s'appuyant sur le texte de Max Rouquette qui présente le mythe de Médée dans une époque contemporaine. Outre mon ton satirique et polémique, comprenez bien que selon moi, cette mise en scène est parfaitement dispensable.
[...] Médée souffre d'un ego surdimensionné, d'hybris en outre. Un sentiment inspiré par les passions les plus folles et particulièrement par l'orgueil. Médée parle d'elle à la troisième personne, et c'est très souvent qu'on retrouve dans ses paroles moi Médée je suis et s'attribue les actes de bravoure de Jason. La magicienne est obsédée par Jason, elle l'attend pendant 3 jours et 3 nuits sans ciller sans prendre de repos. Elle fixe le palais de Créon, elle attend de plus, elle agit comme une possédée lorsqu'après avoir jeté le poignard elle devient fascinée par l'arme servant l'infanticide, elle est aveuglée, le poignard appelle [ses] mains, il étire [ses] doigts . [...]
[...] Magnifique transition sur le chœur, qui à travers ses chants m'a paru brillant, le ton est là, l'expression et les psaumes m'ont personnellement touché. Cependant, au niveau visuel, le chœur est complètement inutile (je n'ai pas peur de le dire), puisque contrairement au théâtre antique, le chœur est sur scène, je m'attendais à une véritable présence du chœur, des interactions, un peu de nouveauté sur l'espace scénique et non pas quelques répliques et regards échangés avec les acteurs, d'accord, c'est un début, mais Martinelli aurait pu poussé l'idée plus loin. [...]
[...] Le théâtre donne une morale, un exemple à suivre. La femme jalouse doit-elle brûler l'amante de son mari et commettre un infanticide ? Non. Ce n'est pas parce que nous sommes dans une société où la violence est omniprésente et abondante que le théâtre, art devenu légitime doit s'en inspirer ! Voyons Monsieur Martinelli ! Un peu de bon sens, une tueuse d'enfants, de ses enfants ! Laissez-moi vous dire qu'à la télévision, ces personnages du même genre que Médée sont jugés et emprisonnés ! [...]
[...] Comment arracher la vie à une jeune fille par pure jalousie ? Je comprends la haine de Médée et on remarque sa jalousie par elle attendra ; les vagues de l'amour qui vinrent vers moi puisqu'elle décrit les sensations que Creüse partagera avec Jason . Médée termine cette scène par je rongerai jusqu'à l'aube les racines amères du désespoir et de la vengeance La vengeance s'appliquant et à Jason et à Creüse. Quand c'est ton mari, le fautif, l'unique responsable. [...]
[...] Je suis désolé si par mégarde j'offense certaines personnes comme Odile Sankara, l'actrice dans le rôle de Médée, dans ce paragraphe. Le jeu d'acteur est généralement bon. Cependant, dans la scène ou Le vieux raconte l'embrasement de Creüse, Médée, certes une femme qui sait prendre de la distance, apparaît à ce moment comme un personnage qui n'en a strictement rien à faire ! Alors que dans le texte de Rouquette, on la sent émotionnellement touchée et impliquée ou du moins inquiète quant au sort de Jason qu'elle serait triste de faire mourir aussi vite. [...]
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