Plusieurs courants artistiques vont faire de la couleur l'objet principal de leur problématique : celle-ci va se dégager progressivement de son rapport d'imitation à la nature (abandon du ton local et du clair obscur qui tend à rendre de façon illusionniste le volume du corps), au profit de ses qualités plastiques propres mises en valeur par la surface de l'aplat. Par la structuration des formes, d'autres tendances artistiques vont approfondir les acquis des révolutions précédentes par la couleur, la nature, ainsi parvenir à se libérer de l'esthétique des siècles antérieurs et définir une nouvelle esthétique.
1ère révolution : Le peintre Eugène Delacroix prend violemment parti contre l'école de David
Eugène va découvrir des sculptures en voyageant à Rome. En revenant à Paris, il va exceller vers des dessins de nu et de portrait. Il va pousser jusqu'à l'obsession son extraordinaire science du modelé. Mais son art parfait et d'apparence froide va éveiller de violentes réactions.
- EUGENE DELACROIX (1798-1863) : libération de la couleur du rôle purement décoratif
Eugène Delacroix était le plus grand des peintres romantiques. Il ne va pas avoir la même conception de l'Antiquité, l'exactitude du dessin et l'imitation appliquée de la statuaire antique répugne.
Il va libérer la couleur du rôle purement décoratif qui lui était assigné par le néoclassique et faire éclater la composition, désormais emportée par les rythmes de la vie. Chez lui, l'imagination l'emporte sur le savoir. Il se rend en Afrique du Nord pour y étudier une nature éclatante et le romantisme de la vie arabe.
En contradiction avec l'école de David, il n'y a pas de contours nets dans sa peinture, pas de nus soigneusement modelés en dégradés d'ombre et de lumière, pas de composition scrupuleusement balancée, pas même, à la base, un sujet civique ou exemplaire. Le véritable but du peintre est de nous faire prendre part à l'intensité de l'instant (...)
[...] Les Glaneuses de Millet Ce tableau ne comporte aucun incident dramatique ou anecdotique. Ce sont tout simplement trois femmes qui travaillent dur dans un champ où la moisson vient d'être faite. Millet s'est appliqué à souligner leur charpente trapue et robuste de ces paysannes aux gestes lents et pesants. Elles se détachent fortement sur le fond clair de la plaine ensoleillée. Millet a su leur donner une dignité plus authentique que celle de tant de héros académiques. Cette impression d'équilibre tranquille est obtenue par une composition dont le caractère fortuit n'est qu'apparent. [...]
[...] Cadrant au plus près ses personnages, il parvient à un traitement de moins en moins illusionniste de l'espace, le suggérant plus par des plans plus ou moins marqués. C'est pourquoi on peut désigner son nom de Naturaliste. 3ème révolution picturale : Sortir de l'atmosphère artificielle de l'atelier, derrière Edouard Manet La troisième vague de la révolution picturale en France (après celle de Delacroix et celle de Courbet) vient par Edouard Manet et ses amis. Ces artistes vont prendre au sérieux le programme de Courbet. Ils cherchent à démasquer tout ce qui, dans l'art, n'est au fond que convention. [...]
[...] L'impression générale pour le public non initié, c'est qu'un tableau peint avec un tel procédé n'est qu'une esquisse. Le peintre soucieux de saisir un aspect fugitif n'a pas le temps de mêler et d'assortir soigneusement ses couleurs, ni le temps de les poser en couches successives sur un fond préparé, comme le faisaient les anciens peintres. Il doit les poser directement sur sa toile, en touches rapides, moins soucieux du détail que de l'effet d'ensemble. Il suffit de donner une indication juste à l'œil humain pour qu'il reconstitue de lui-même une forme qui lui est familière. [...]
[...] Son tableau Le Déjeuner sur l'herbe considéré comme scandaleux, va devenir le drapeau de la jeune peinture. Les futurs peintres impressionnistes vont se grouper pour la première fois au Salon des Refusés en 1863, autour de Manet, formant par la suite une société pour organiser des expositions en dehors des Salons d'où ils étaient régulièrement refusés. L'impressionnisme : Couleur = lumière égale nature Le terme Impressionnisme a été inventé ironiquement par un journaliste lors de leur première exposition, en 1874, en se servant du titre d'un tableau de Claude Manet : Impression, soleil levant pour désigner la nouvelle école sera ensuite retenu par les artistes et servira à désigner leurs recherches. [...]
[...] Turner dont il a vu les tableaux à Londres. Plus que les arbres ou les maisons, ce qui l'intéresse, c'est de saisir les atmosphères fugitives, l'aube et le crépuscule, le vent, le brouillard, les saisons. Claude Monet encourage ses amis à abandonner leurs ateliers et de peindre exclusivement devant le motif». Pour lui, tout sujet de plein air doit être exécuté et même achevé sur place. Cela exige du peintre un complet changement d'habitudes et entraîne nécessairement des méthodes techniques nouvelles. [...]
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