Analyse comparative entre Le premier cri de Constantin Brancusi et la Sculpture méta mécanique automobile de Jean Tinguely. Cette dissertation suit un plan clair, explorant tous les aspects des oeuvres, le fond et la forme. Les analyses ne s'arrêtent pas à de simples descriptions et replacent les oeuvres dans leurs contextes, tout en faisant référence à d'autres artistes et en clarifiant les symboles des oeuvres.
[...] Justifiant alors le retour aux matériaux primitifs (en effet, Brancusi ne travaille pas constamment avec ce type de matériaux de rebut). Ce n'est pas un cri, c'est le premier cri. Un hurlement qui tire toute sa force de son minimalisme ; pas d'artifice et de grande composition, juste cette tête coupée devant un spectateur témoin qui ne peut l'ignorer de par son support : un socle en bois de chêne (encore une fois un matériaux hors du temps inscrivant alors son œuvre dans le cycle éternel de la Vie) qui posera, plus tard, la question de la sculpture. [...]
[...] Pourtant, chez Brancusi, socle et sculpture-oeuvre, ne font qu'un. L'auteur se charge toujours de réaliser le support qui, ainsi, n'a plus de rupture avec l'oeuvre elle-même, anoblissant ainsi un élément qui n'a jamais eu comme but d'être œuvre d'art. Le cercle du socle fait écho au cri de la tête, transformant par des symboles la réalité traduite par son personnage . et pourtant, la dénomination sculpture ne convient évidemment pas ici . parlait-on de sculpture avec l'artiste russe Gabo ? [...]
[...] Ses libertés d'artistes lui laissent le droit de considérer son œuvre comme il le souhaite, peut-on censurer un artiste car il choisit de renouveler un thème vieux de millénaires ? Objectivement, un spectateur pourrait, pour réfuter ce terme, noter que cette “sculpture” est un assemblage . alors que l'on accepterait encore le terme de sculpture pour David Smith, ici on reste perplexe . de plus, elle semble pouvoir se mouvoir . alors que le propre de la sculpture est d'être statique, imposante et non pas légère et aux apparences de matériaux de récupération. [...]
[...] Analyse comparative d'Histoire de l'Art entre Le premier cri de Constantin Brancusi et Sculpture méta-mécanique automobile de Tinguely Nous allons confronter deux artistes du XX ème siècle, Brancusi et le Nouveau Réaliste Jean Tinguely, connu pour ses assemblages mécaniques et sa relation tumultueuse avec Nikki de Saint Phalle. A environ quarante ans d'intervalles, les deux artistes ont réalisé ce que l'on pourrait nommer, au premier regard, comme étant une “sculpture” . cependant l'analyse de ces deux œuvres va nous prouver le contraire. [...]
[...] en effet, on constate en premier lieu l'intervention du monde moderne dans son œuvre, contrairement à celle de Brancusi qui pourrait bien provenir d'une collection d'art primitif. Tinguely lui, s'approprie le monde moderne (comme nous le verrons plus loin), il en retire les éléments les plus évocateurs (fer, tôle) pour réaliser ce qui semble être en parfaite harmonie avec son temps, une œuvre tournée vers l'avenir, qui simplifiant les formes, se permet de jouer avec l'espace. Le travail de Tinguely pourrait alors être rapporté à celui d'un industriel et celui de son collègue, au métier d'artisan. [...]
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