Tout commence dans la mythologie grecque, où la Chimère était une créature fantastique qualifiée de mauvaise et inquiétante. Lorsque nous parlons de Chimère, nous pensons au célèbre Cerbère (le chien à 3 têtes), au Sphinx (Qu'Oedipe l'affronta à l'entrée de la ville de Thèbes), de même que les terribles Harpies ainsi que la multicéphale Hydre de l'Erne. La Chimère est en premier lieu un être composite : elle peut être composée d'une tête de lion, tout en ayant un corps de chèvre ou même, disposer d'une queue de serpent. Une Chimère représente donc toutes les créatures composites possédant des attributs de plusieurs animaux ainsi que les rêves ou les fantasmes. Ainsi surréaliste par son sujet, animal composite sortant des profondeurs de la nuit, elle l'est aussi par son enignatisme. Et pour cet attribut, qu'est son coté énigmatique, elle occupe une place centrale dans le bestiaire fantastique des surréalistes.
C'est grâce à son parfait esthétique surréaliste et à son énigmatisme que Breton voudra absolument l'acquérir. En effet, en 1987, Breton va l'acheter immédiatement à Max Ernst. Le surréalisme de l'œuvre est dû à la présence de sujets ne provenant pas de la réalité, tel qu'une figure mi-oiseau (par la présence d'ailes, d'un bec et d'ondulations sur son corps donnant l'aspect d'un plumage), mi-femme (par la présence de seins), une telle créature imaginaire ne peut provenir du monde réel sinon d'une vaine imagination. Nous pouvons nous demander, pourquoi ce mélange femme-oiseau ?
[...] C'est dans l'enfance que Ernst développera cette fascination pour les oiseaux, car, il possédait un perroquet auquel il tenait beaucoup, quand celui-ci vint a mourir une naissance dans sa famille se fit et c'est alors que Max Ernst se mit à confondre oiseaux et hommes. Quant à la présence d'un attribut féminin dans La Chimère, cela est dû à cause de son mouvement artistique, le surréalisme, qui fait de la femme un objet de désir magnifié, une muse. En ce qui concerne l'inconscient dans La Chimère, nous pouvons dire que Ernst était très intéressé par la lecture de Freud, elle était importante pour lui, relativement à l'importance qu'Ernst accorde à ses souvenirs d'enfance. [...]
[...] Pour Max Ernst, le thème de l'oiseau est l'un des thèmes majeurs de son travail. La fascination que Max Ersnt exprime dans ses oeuvres, est due à une expérience marquante de son enfance. En effet, l'ami de Max Ernst durant son enfance est un perroquet multicolore du nom de Hornebom. Lorsque celui-ci meurt, il nait dans la famille un nouvel enfant, le sixième de la famille. Cet enfant se prénomme Apollonia, la petite soeur qui se serait approprié l'avidité de vivre de son oiseau bien aimé. [...]
[...] Le symbole de l'oiseau est donc une partie de son passé, qui représente son animal de compagnie qu'il a perdu, mais aussi une partie de lui-même, comme un second moi. Nous pouvons donc dire que l'artiste établit une relation entre sa vie et ses oeuvres, c'est pourquoi l'oiseau demeure l'animal dominant dans ses oeuvres comme dans La Chimère. Oedipus Rex, (1922) de Max Ernst. "L'art est un jeu d'enfant." M. Ernst. III ] Conclusion : La Chimère de Max Ernst, le fameux oiseau à la poitrine de femme, montre l'attention que porte son créateur Max Ernst envers la symbolique de l'Oiseau quant à celui de la Femme. [...]
[...] La Chimère, Max Ernst I ] Une toile qui trouble la conscience du spectateur. A ) Une toile surréaliste et énigmatique. Tout commence dans la mythologie grecque, où la Chimère était une créature fantastique qualifiée de mauvaise et inquiétante. Lorsque nous parlons de Chimère, nous pensons au célèbre Cerbère (le chien à 3 têtes), au Sphinx (Qu'Oedipe l'affronta à l'entrée de la ville de Thèbes), de même que les terribles Harpies ainsi que la multicéphale Hydre de l'Erne. La Chimère est en premier lieu un être composite : elle peut être composée d'une tête de lion, tout en ayant un corps de chèvre ou même, disposé d'une queue de serpent. [...]
[...] Pour ce qui est de l'inconscient, dans ces deux tableaux, nous avons l'élément de profondeur; dans La Chimère, il y a la présence de l'obscurité, du néant, et dans Les marches de l'été, il y a la présence d'un ciel, semblant irréel, mais qui reste profond. Cette notion de profondeur fascine le spectateur l'oblige inconsciemment à plonger dans l'oeuvre. La Chimère (1928) de Max Ernst. "Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage." M. Ernst Les marches de l'été (1938) de René Magritte. [...]
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