Le tableau Les raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte est notre sujet d'étude. Cette peinture de 1875 présente le monde ouvrier au siècle de la Révolution industrielle, lors de travaux effectués dans l'hôtel particulier de la rue du Miromesnil. Ces trois ouvriers très réalistes s'inspirent, selon l'anecdote, de travaux réalisés en 1874 dans la résidence de la famille Caillebotte, puis dans l'immeuble adjacent de leur appartement. Cette oeuvre est la plus connue de Gustave Caillebotte et amorce une esthétique nouvelle (...)
[...] L'impressionnisme révolutionne le regard en travaillant sur la forme et en proposant une peinture qui ne tente pas de représenter exactement le sujet représenté mais d'en donner une interprétation, une impression Les impressionnistes s'attachent à restituer des effets de lumière fugitifs, avec des touches fragmentées qui créent une impression de flou déconcertante pour le public des années 1875. Pour la première fois, l'art n'est plus en phase avec le regard des contemporains. Il se crée alors une notion d' avant-garde qui va être compris par quelques esprits ouverts, intellectuels ou curieux. [...]
[...] Le prolétariat devient donc un sujet de peinture que les impressionnistes démocratisent. III) Les réactions face à l'œuvre de Caillebotte : les critiques Lorsque paraissent les premiers comptes rendus de l'exposition de 1876, le livret de l'exposition n'est pas encore imprimé et le titre Raboteurs de parquets n'est pas encore fixé ; pourtant, le sujet insolite des Parqueteurs à l'ouvrage (Lostalot), ou Racleurs de parquet (Silvestre), retient immédiatement l'attention. Un critique contestataire Louis Enault résume l'opinion de la majeure partie du public Le sujet est vulgaire sans doute, mais nous comprenons pourtant qu'il puisse tenter une peinture, [ Ces robustes gaillards, qui mettent franchement de côté tout costume gênant [ livrent ainsi à l'artiste désireux de faire une étude de nu, un torse et un buste que les autres corps de métier n'exposent pas aussi librement. [...]
[...] Il ne fera pas cette faute. Caillebotte sera même décrié en personne du fait de son rôle de mécène au sein du mouvement impressionniste (cf Annexe). Outre ces critiques sanglantes, Emile Zola écrira alors dans ses Notes Parisiennes - Une Exposition : Les Peintres impressionnistes 1877 :"Enfin, je nommerai M. Caillebotte, un jeune peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets modernes grandeur nature [ Lorsque son talent se sera un peu assoupli encore, M. [...]
[...] Les raboteurs de M. Caillebotte ne sont certes point mal peints et les effets de perspective ont été bien étudiés par un œil qui voit juste. Je regrette seulement que l'artiste n'ait pas mieux choisi ses types, ou que, du moment où il acceptait ce que la réalité lui offrait, il ne se soit pas attribué le droit contre lequel je puis l'assurer que personne n'eût protesté de les interpréter plus largement. Les bras de ses raboteurs sont trop maigres, et leurs poitrines sont trop étroites. [...]
[...] Ces mouvements d'Angelin Preljocaj réussissant à figurer les mouvements et positions des trois ouvriers du tableau de Gustave Caillebotte. Anachronisme, ce documentaire sera un véritable triomphe (Prix Sacem 1998, Festival de musique en cinéma, Besançon - Prix Canal + 1989, Festival du film de patrimoine, Paris - Prix de la meilleure image 1989, Festival international de court métrage, Chalon- sur-Saône - Grand Prix de la Réalisation 1989, Festival international des courts métrages, Espagne - Mention danse 1989, Festival international du film d'art, Paris). [...]
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