Buster Keaton, est considéré, après Charles Chaplin, comme l'un des plus grands comiques de l'époque du cinéma muet. Il est essentiellement connu pour les personnages casse-cous qu'il interprétait et pour son visage qui restait toujours neutre, sans le moindre sourire. Il a d'ailleurs eu pour surnom "l'homme qui ne rit jamais". Seven chances est le titre de son cinquième long-métrage burlesque qu'il a réalisé en 1925. Il raconte l'histoire d'un homme, James Shannon (interprété par lui-même) qui est un courtier au bord de la faillite, et qui, pour hériter d'une grande fortune de son grand-père, doit se marier le jour de ses vingt-sept ans, c'est-à-dire le jour-même avec n'importe quelle femme avant dix-sept heures afin de toucher la somme de sept millions de dollars. Dès lors, James va demander la main de Mary (Ruth Dwyer), la femme dont il est amoureux mais celle-ci refuse à cause de sa demande qui est très maladroite. L'associé courtier de James joué par J. Roy Barnes ainsi que le notaire (Snitz Edwards) vont alors l'aider à rechercher une épouse afin qu'il puisse hériter de la fortune. Ses deux hommes vont donc constituer une liste de sept prétendantes qui seront les sept chances de James afin que celui-ci tente d'obtenir la main de l'une d'entre elles. A tour de rôle, les sept femmes refuseront sa demande. Dès lors, son associé va publier un article dans le journal en indiquant qu'un homme, pour hériter d'une grande fortune, doit se marier le jour-même avec une femme. C'est alors que des centaines de femmes en robes de mariés se lancent à la poursuite de Jimmie afin de se marier avec lui. A partir de ce moment, la figure du marié est transformée en victime étant donné que James se retrouve face à de nombreuses femmes désirant le capturer pour se marier avec lui. Buster Keaton nous montre donc des femmes dégradées, capables d'envahir les rues d'une ville dans le seul but de profiter de la fortune d'un homme. Le réalisateur signe ici l'une de ses oeuvres les plus misogynes étant donné qu'il nous donne la vision d'une femme capable de tout pour l'argent d'un homme. En cela, nous pouvons nous demander dans quelle mesure Buster Keaton nous dépeint la femme comme une personne sans âme, capable de détruire l'Humanité. Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps que la femme à, pour James, la même consistance qu'un quelconque objet utilitaire. Puis, nous étudierons le fait que les femmes sont montrées comme des êtres maléfiques capables d'avoir de l'influence sur leur environnement (...)
[...] Quand James la voit, il change de route et ne tente même pas de l'approcher. Dans ses trois situations différentes, le gag est utilisé de la même manière : tout d'abord, James s'approche de la femme à qui il compte demander sa main puis lorsqu'il se rend compte que le spectateur et lui-même voit apparaître l'élément perturbateur à ce mariage (le bébé, la femme étrangère), celui-ci est rebuté, choqué et continue son chemin. Par rapport à ce point, notons que Keaton fait passer les personnes noires pour des incultes. [...]
[...] Nous pouvons noter qu'il y a une remise en cause de l'institution qu'est censé représenté le mariage, où deux êtres doivent s'aimer jusqu'au bout, or, ici, aucune de ses femmes ne connaissent James, elles veulent seulement l'épouser pour sa fortune. Stéphane Goudet, Buster Keaton, p Jean-Pierre Coursodom, Keaton et compagnie les burlesques américains du muet Robert Betayoun, Le Regard de Buster Keaton, p Emmanuel Dreux, Le Cinéma burlesque ou la subversion par le geste, p Françoise Puaux, Le comique à l'écran, p et 47 Françoise Puaux, Le comique à lécran, p. [...]
[...] Buster Keaton nous montre donc des femmes dégradées, capables d'envahir les rues d'une ville dans le seul but de profiter de la fortune d'un homme. Le réalisateur signe ici l'une de ses œuvres les plus misogynes étant donné qu'il nous donne la vision d'une femme capable de tout pour l'argent d'un homme. En cela, nous pouvons nous demander dans quelle mesure Buster Keaton nous dépeint la femme comme une personne sans âme, capable de détruire l'Humanité. Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps que la femme à, pour James, la même consistance qu'un quelconque objet utilitaire. [...]
[...] Afin de voir de quelle façon les femmes s'organisent pour aboutir à leur but, commençons par étudier le montage dans la séquence où James se rend à l'église afin d'attendre sa future épouse potentielle. Il y un montage parallèle entre lui qui attend, seul, assis sur un banc de la première rangée de l'église. Il est filmé de face, en plan fixe contrairement aux femmes qui se dirigent vers l'église. Elles sont filmées de profil, la caméra accompagne leurs mouvements par un travelling latéral qui nous donne une impression de vitesse. [...]
[...] Pacault Timothé Décembre 2011 Master 1 Arts du spectacle Analyse gender Film choisi : Seven chances de Buster Keaton Buster Keaton, est considéré, après Charles Chaplin, comme l'un des plus grands comiques de l'époque du cinéma muet. Il est essentiellement connu pour les personnages casse-cous qu'il interprétait et pour son visage qui restait toujours neutre, sans le moindre sourire. Il a d'ailleurs eu pour surnom l'homme qui ne rit jamais Seven chances est le titre de son cinquième long-métrage burlesque qu'il a réalisé en 1925. [...]
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