A partir des années 1870, Monet s'installe à Argenteuil où il commence à peindre assez
régulièrement aux côtés de Manet ou de Renoir. Installé en proche banlieue parisienne, ce n'est
que très rarement que Monet quitte son nouveau lieu de résidence afin d'aller faire quelques
« sauts » à Rouen, Paris ou autres villes assez proches d'Argenteuil, où il en profite pour réaliser
des tableaux. Ainsi profite-t-il des ces occasions afin de continuer ses recherches sur la
composition des paysages, mais aussi sur la manière de « capter » la lumière.
C'est à cette époque que Monet entame une série de paysages urbains où il tente de
mettre en application ses recherches picturales entamées à Argenteuil. Il est alors intéressant de
montrer en quoi, grâce à l'analyse du Boulevard des Capucines, ce tableau tient une place particulière
dans l'œuvre de Monet, mais aussi dans la production des peintres impressionnistes.
[...] Il est alors intéressant de montrer en quoi, grâce à l'analyse du Boulevard des Capucines, ce tableau tient une place particulière dans l'œuvre de Monet, mais aussi dans la production des peintres impressionnistes. PRESENTATION DE L'ŒUVRE Le Boulevard des Capucines, anciennement appelé Les Grands Boulevards, peint en 1873, est présenté au premier salon impressionniste de 1874. Il s'agit d'une huile sur toile, de 79,4 cm de haut sur 59 cm de large. Le tableau est signé en bas à droite. [...]
[...] ANALYSE STYLISIQUE Avec le Boulevard des Capucines, Monet entre dans une nouvelle phase de sa peinture. Par le biais de touches longues et laissant paraître la matière picturale, il essaie au mieux de rendre l'effet d'impression, traduit par la lumière. Afin d'y arriver, il utilise la photographie : le temps pose étant assez long, les éléments apparaissent parfois flous, rendant très bien l'effet d' impression Monet, quelques années plus tard décline le sujet de la rue vue depuis un balcon avec La rue Saint-Denis, la fête du 30 juin 1878 [fig.3]. [...]
[...] Le fond du tableau apparaît comme un champ lumineux qui uniformise la composition2. Afin de créer un effet pastel et crayeux, Monet, ainsi que nombre de ses contemporains, utilise une peinture pauvre en liant, en huile. Les couleurs sont plus pâles, et la lumière est totalement uniformisée3. Elle semble venir de toute part du tableau, sa source est imperceptible, bien que les immeubles du fond soient plus sombres, mais cela est dû à leur relatif éloignement. Aucune SAGNER-DÜCHTING (Karin), Monet. [...]
[...] Le paysage urbain est ainsi un thème repris par nombres de peintres impressionnistes, comme Caillebotte notamment. La ville devient pour un moment le lieu d'expériences picturales uniques où l'impression et l'effet d'éphémère sont poussés à l'extrême BIBLIOGRAPHIE CALLEN (Anthea), Les peintres impressionnistes et leur technique. Paris : S. Messinger CLAY (Jean), L'impressionnisme. Paris : Hachette Réalités BORTOLATTO (Luigina Rossi), Tout l'œuvre peint de Monet : 1870 1889. Paris : Flammarion, cop GORDON (Robert), Monet. Paris : Flammarion L'impressionnisme et le paysage français. Paris : RMN ROUART (Denis), Claude Monet. [...]
[...] Genève : Albert Skira SAGNER-DÜCHTING (Karin), Monet. Cologne : Benedikt Taschen STUCKEY (Charles Claude Monet : 1840 1926. London : Thames and Hudson ANNEXES Fig : Atelier de Nadar, rue Daunou Fig : Le Boulevard des Capucines huile sur toile x 80 cm, Moscou au Musée des Beaux-Arts Pouchkine. Fig : La rue Saint-Denis, fête du 30 juin 1878, huile sur toile x 52 cm, Rouen, Musée des Beaux-Arts. [...]
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