François Boucher (1703-1770), est l'un des peintres français le plus importants du XVIIIème siècle. Il est l'exemple type du style rococo. En 1765, il devient le peintre officiel du roi Louis XV, il est donc très célèbre de son vivant. Grand peintre, on distinguera chez lui son raffinement et son talent pour peindre les scènes champêtres et les nues.
Entre 1743 et 1745, il réalisera la toile intitulée L'Odalisque brune qui révolutionnera le monde de l'art par son audace.
Dans un premier temps, nous étudierons la composition de l'oeuvre, puis nous ferons une analyse plastique du tableau (...)
[...] Par ailleurs, le peintre aborde chaque élément de sa toile en sous entendant le entre-deux. En effet, la jeune femme est à demie-nue tandis que le lit est à moitié défait, le corps du modèle est à moitié allongé et ses jambes sont à moitié relevées. Tous ces éléments soulignent la composition du tableau basée sur deux diagonales dont l'intersection se situe au niveau des fesses du modèle. La construction plastique de cette toile est donc centrée sur les fesses de cette jeune femme, ce qui renforce l'idée osée du nue que le peintre veut nous transmettre dans ce tableau. [...]
[...] De la même façon, le tissu de velours bleu qui s'étend à l'arrière plan souligne une continuité de la pièce et prolonge l'espace du tableau. Conclusion L'Odalisque brune de françois Boucher est une oeuvre osée et audacieuse qui ne cesse de provoquer des polémiques lors de son exposition au Salon. Néanmoins, au delà des scandales, cette oeuvre marque son temps et bouleverse les moeurs établies de l'époque concernant le nu féminin traditionnel, tant par son sujet que par sa composition. [...]
[...] Entre 1743 et 1745, il réalisera la toile intitulée L'Odalisque brune qui révolutionnera le monde de l'art par son audace. Dans un premier temps, nous étudierons la composition de l'oeuvre, puis nous ferons une analyse plastique du tableau. I. La composition du tableau Le personnage Ce tableau présente une scène d'intérieure où une femme brune, à demi-nue est allongée sur un lit. Elle est allongée sur le ventre, son visage tourné vers le spectateur. Elle a l'air surprise voire dérangée par le spectateur. [...]
[...] A gauche, le plissement du tapis marque l'entrée de la table basse dans l'espace restreint. En effet, cette jeune femme a approchée la table vers elle afin de récupérer les bijoux qui s'y trouvent. Pour une jeune femme, mettre ses bijoux est la première activité matinale avant de sortir dehors. Le modèle se prépare donc à quitter sa chambre pour sortir à l'extérieur. La table basse et les bijoux représentent donc le passage entre l'intérieur et l'extérieur. La transgression de l'espace restreint par le regard du spectateur est métaphorisée par le franchissement des lignes horizontales du premier plan : le pied de la jeune femme à droite traverse la ligne formée par la frontière du tapis rose et du dessus de lit de velours bleu. [...]
[...] Le titre de l'oeuvre L'odalisque brune souligne le fait que cette femme est une coutisane de harem. Néanmoins, rien nous témoigne que nous nous trouvons dans un lieu de ce genre, si ce n'est le goût prononcé du peintre pour les objets orientaux. Certains historiens d'art soumettent même l'hypothèse que cette soit-disant courtisane ne serait autre que la femme du peintre. Le titre devait sûrement servir d'excuse au peintre pour justifier la pose audacieuse et inconvenante de cette jeune femme. [...]
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