Pour la fin du XVe siècle, ce tableau aurait appartenu à la famille des Médicis. Il se trouvait dans le Palais de la branche des Pierfrancesco, plus précisément dans la pièce de la "casa veccia", au dessus du letucio ; un banc de bois. La production a couté d'après un inventaire de 1499 100 livres. Le tableau est mentionné différemment à travers les années, après la mort de Lorenzo di Pierfrancesco, il est appelé "le grand tableau avec des nymphes", peu de temps après, "peint de figures" ou encore "Vénus couronnée de fleurs par les grâces" (...)
[...] On commanda des portraits posthumes, le printemps aurait pu en faire partie. Après l'évènement, les Médicis se sont vengés, mais le pape n'appréciait guère, ce qui explique sans doute mercure et les nuées. Penseur et traducteur de l'époque, le florentin Marsile Ficin divise l'amour en trois moment, le charnel, puis la purification (métamorphose) et l'amour spiritualisé, avec les trois grâces, les nuées deviennent des dissipations morales. L'influence de l'antiquité est négligeable, la Vénus dériverait d'une structure antique de Pomone, la nymphe maitresse des fruits. [...]
[...] Le Printemps Botticelli, grand maître de la peinture florentine formé auprès de Filippo Lippi, met son talent au service des Médicis dès les années 1470. La toile (détrempe sur bois 314 cm, galerie des Offices, Florence), qui trouve un prolongement stylistique dans la Naissance de Vénus galerie des Offices) est réalisée peu de temps avant le départ de l'artiste pour Rome où il travaille à la décoration de la chapelle Sixtine. On ne connait pas la date exacte du tableau, d'après de multiples études stylistiques, sur les travaux du peintre et ceux de ses contemporains, l'exécution daterait de 1483-1485. [...]
[...] Le dense tissu de fleur est recouvert de 190 plantes, dont la plupart sont identifiables. La peinture de ces plantes est souvent faite par Filipino Lippi, plus particulièrement pour son Adoration des bergers, de 1458-1459, avec sa prairie de calices et de corolles. Dans le Printemps, on a de gauche à droite, Mercure, les trois Grâces, Vénus et Cupidon, Flore Chloris et Zéphyr. Ce sont des dieux ou demi-dieux de la mythologie grecque et romaine. Le trait des visages est très fin. [...]
[...] Mathieu Guillemot, Paris p11 (seconde partie). BAR Virginie, Dictionnaire Iconologique, Faton, Baume-les-Dames p80. [...]
[...] Le costume le plus travaillé est celui de la déesse Vénus, la robe blanche, ornée de dorures pour les poignets, moins visibles aujourd'hui. Mercure serait au centre de mult interprétations, comme ses motifs médicéens sur ses flammes stylisées, ou dans une première représentation avec les yeux baissés. On retiendra le caducée, lorsqu'il a jeté un bâton entre les deux adversaires, dans le but d'interrompre un litige. Dans le Printemps, le dieu perce et écarte de sa baguette un nuage, un cirrus blanc touché d'or. Zephyr, quand à lui aurait le pouvoir de réveiller le printemps, par son souffle et ses joues gonflées. [...]
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