Les trois tableaux peints par Paolo Uccello (c.1397-1475) qu'on appelle couramment « la bataille de San Romano » ont été largement étudiés depuis plus d'un siècle, car on considère qu'ils représentent l'une des formes les plus anciennes de la perspective, et aussi parce que l'histoire de l'œuvre est très complexe. Il n'y a pas de document concernant la commande du triptyque et cela provoque de nombreux doutes concernant la disposition d'origine des trois panneaux, leur forme originelle et leur datation.
Le plus ancien document qui mentionne ces trois tableaux est un inventaire des Médicis datant de 1492. Cet inventaire est arrivé jusqu'à aujourd'hui sous la forme d'une description du palais des Médicis qui cite les trois tableaux dans la grande chambre du rez-de-chaussée, appelée « Chambre de Lorenzo ».
En 1901, un historien de l'art appelé Herbert P. Horne a beaucoup contribué à clarifier l'iconographie de cette bataille, car il a réussi à identifier les trois panneaux avec la mention de l'inventaire de 1492. Jusqu'à ce moment-là les trois tableaux étaient confondus souvent avec d'autres batailles décrites par Vasari. Horne a donné comme limite extrême l'année 1451 quand le Palais des Médicis a été terminé.
Cette fameuse bataille des Florentins, commandés par Niccolo da Tolentino et qui ont battu les Siennois et leur chef Benardino della Ciarda le 1er juin 1432, occupait une place très importante dans l'histoire de Florence.
Ce triptyque représente trois épisodes différents de la même bataille. Celui des trois panneaux qui nous intéresse ici est situé à Londres alors que les deux autres sont à Paris et à Florence. Selon l'historiographie présentée par la National Gallery de Londres, le triptyque aurait été à l'origine commandé la prestigieuse famille florentine des Bartolini Salimbeni entre 1435 et 1460. Il n'y a que le panneau situé à Florence qui est signé par le peintre. Laurent de Médicis aurait été si impressionné par le tableau qu'il l'aurait déménagé de force dans son palais.
On ne connaît pas la forme d'origine des tableaux, mais selon la plupart des historiens de l'art, les tableaux auraient été arqués au sommet pour pouvoir s'insérer sous une voûte gothique, puis ils ont été transformés en panneaux rectangulaires au XVème siècle, peut-être par Uccello lui-même.
Uccello passaient ses nuits à résoudre des problèmes compliqués de perspective et de la géométrie. La perspective devait servir la représentation picturale de son thème. Chaque tableau était pour lui l'occasion de renouveler ses modes de représentation de l'espace. Il était très préoccupé par les problèmes de perspective linéaire, représenté dans les panneaux de la bataille de San Romano par le raccourcissement des formes et l'arrangement des lances cassées.
Par certains de ses aspects comme le manque de réalisme dans la représentation de la guerre, ce tableau pourrait nous faire penser qu'il appartient toujours au moyen âge, ce que je vais m'attacher à décrire dans un premier temps. Pourtant, certains autres aspects tels que la perspective pourraient nous faire penser que ce tableau annonce déjà la Renaissance, ce que je vais m'attacher à décrire dans un deuxième temps.
[...] On voir cela par exemple dans la représentation détaillée de la lourde armure fastidieusement ornée, les selles de cuir, les étriers dorés, les brillantes parures des chevaux, et bien sûr le splendide mazzocchio cet énorme chapeau à multiples facettes qu'Uccello peignait souvent dans ses tableaux, à cause de la difficulté spécifique qu'il y avait à les représenter en perspective. Description Le panneau de Londres est peint avec de l'huile et de la tempera sur bois. Il mesure 3,20m de longueur pour 1,82m de largeur. [...]
[...] La perspective devait servir la représentation picturale de son thème. Chaque tableau était pour lui l'occasion de renouveler ses modes de représentation de l'espace. Il était très préoccupé par les problèmes de perspective linéaire, représenté dans les panneaux de la bataille de San Romano par le raccourcissement des formes et l'arrangement des lances cassées. Par certains de ses aspects comme le manque de réalisme dans la représentation de la guerre, ce tableau pourrait nous faire penser qu'il appartient toujours au moyen âge, ce que je vais m'attacher à décrire dans un premier temps. [...]
[...] Ce Siennois monte, tout comme Niccolo, un cheval blanc cabré, et il y a devant les pieds de son cheval un bouclier abandonné et un autre carré d'herbe. Ainsi, grâce à leur symétrie apparente, Niccolo et le Siennois paraissent s'affronter bien qu'ils sont éloignés l'un de l'autre. Si on considère cette confrontation, le regard du condottiere Niccolo joue un rôle important car il projette le regard du spectateur en direction du cavalier siennois, l'axe virtuel de ce regard est aussi souligné en parallèle par celui d'une lance pointée par un autre cavalier. [...]
[...] Conclusion La Bataille de San Romano met en valeur la personnalité des condottieri. Le peintre exalte ici l'action militaire et politique, une préoccupation artistique qui est caractéristique du mouvement ‘gothique international'. Ce tableau ne souligne pas l'horreur de la guerre mais plutôt son aspect gentilhomme Paolo Uccello en profite pour mettre en valeur son expression de la monumentalité et de la perspective. Uccello était largement célébré pour sa maîtrise de la perspective, alors qu'on peut observer qu'il ne la maîtrisait pas toujours parfaitement. [...]
[...] Cet inventaire est arrivé jusqu'à aujourd'hui sous la forme d'une description du palais des Médicis qui cite les trois tableaux dans la grande chambre du rez-de-chaussée, appelée Chambre de Lorenzo En 1901, un historien de l'art appelé Herbert P. Horne a beaucoup contribué à clarifier l'iconographie de cette bataille, car il a réussi à identifier les trois panneaux avec la mention de l'inventaire de 1492. Jusqu'à ce moment-là les trois tableaux étaient confondus souvent avec d'autres batailles décrites par Vasari. Horne a donné comme limite extrême l'année 1451 quand le Palais des Médicis a été terminé. [...]
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