Analyse du traité "De Pictura" d'Alberti. Ce traité, regroupé en trois livres distincts pose une nouvelle manière d'aborder la peinture, c'est un discours politique, philosophique, idéologique et social. Alberti fut le premier à établir un langage propre à la peinture basé sur un système de signes.
[...] Pour Alberti, celui qui n'aura pas compris et retenu tous ces propos ne sera jamais un bon peintre. Dans le livre II, Alberti présente sa vision de la peinture. Pour lui, elle possède une force divine, celle de rendre présents ceux qui sont absents, de rendre vivants ceux qui sont morts mais aussi celle de représenter les dieux. La peinture rend les choses plus précieuses et gracieuses (les objets coûteux, les pierres précieuses sont davantage valorisés par la main du peintre). [...]
[...] Ensuite, on relie ce point à chacune des divisions de la ligne de base par des lignes transversales. La deuxième étape de construction d'un dallage consiste à tirer des lignes parallèles à la ligne de base. Mais Alberti s'oppose à l'idée déjà existante où l'on tirerait des lignes parallèles à la ligne de base que l'on répartirait de manière à ce que chaque intervalle soit faite de 2 des 3 parties du précédent. Il propose alors de procéder d'une autre manière afin de positionner l'intervalle entre chacune des lignes transversales: Premièrement, on prend un autre support (en ayant celui de la première étape de construction à coté), sur lequel on trace une nouvelle ligne de base et on y reporte les divisions de la ligne de base du premier support. [...]
[...] L'expression donnée au personnage peint se crée avec toutes ces attentions étudiées. Alberti voit la peinture talentueuse tant dans la recherche de représentation réelle que dans l'histoire qu'elle raconte. Pour lui, ce qui fait qu'une histoire apporte le plaisir, c'est l'abondance (tout en montrant chaque chose à sa place), la variété (des corps, des couleurs) mais aussi la nouveauté. Toutefois, il réprouve totalement une abondance qui s'écarte de la dignité, l'impression que l'histoire s'agite en désordre à la place d'accomplir une action. [...]
[...] Tout d'abord, on parlera du recours obligatoire à la règle, à l'équerre et au compas pour tracer l'implantation des édifices, revenant ainsi à des tracés rigoureux, des façades rectilignes et des raccords à angle droit et abandonnant alors les plans irréguliers, les angles obtus ou aigus. La régularité esthétique et technique devint également obligatoire. La régularité dans le rythme des ouvertures ainsi que leur alignement à un même niveau furent donc imposés par la nouvelle architecture manifestant ainsi l'égalité des travées et l'alignement des baies. La recherche de la symétrie par rapport à un axe médian est, elle aussi un des principes de la Renaissance. Le dernier principe cité est celui de la proportion harmonieuse (rapport entre les dimensions). [...]
[...] Les grecs interdisaient l'enseignement de cet art aux esclaves car ils voyaient en celui-ci la position digne des talents libéraux et des esprits les plus nobles. Alberti revendique l'importance de l'intérêt des jeunes gens pour cet art, digne des hommes libres et agréable pour tous. Il témoigne également que c'est l'étude qui propulse le peintre vers la richesse et la jouissance du renom contrairement à la préoccupation des gains qui elle entraîne le peintre dans l'oubli. La peinture est la démonstration du savoir, du raisonnement, de la restitution et de la reconstruction de ce que son auteur veut représenter. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture