Réalisée vers 1555-1559 pour le roi de France Henri II, l'armure (fig.1) aujourd'hui conservée au département des Objets d'art du Musée du Louvre est une oeuvre entièrement faite de fer poli au blanc, de cuir et de laiton. Elle présente une hauteur de 1,840m, une largeur de 0,650m et une profondeur de 0,350m, ses dimensions ont donc permis l'élaboration d'un vaste décor en relief recouvrant presque intégralement sa surface, décor composé de scènes guerrières à l'antique, ainsi que d'autres figures allégoriques, Renommées, Victoires, Trophées, masques et éléments décoratifs, feuillages, rinceaux, .... Pour cela, différentes techniques furent utilisées comme la technique au repoussé ou encore la ciselure. Chef d'oeuvre d'un artiste anonyme (l'armure n'est pas signée), on suppose aujourd'hui que l'armure fut réalisée par des artistes français, comme nous le verrons plus tard dans cette étude.
Alors qu'on ne conserve que peu de traces de cette armure après sa réalisation, il est aujourd'hui confirmé que celle-ci fut acquise en 1671 pour le roi Louis XIV, et donc intégré aux collections royales françaises cette même année. On a la mention de cela notamment sur le Roelle des Dépenses du Trésor Royal des six premiers mois, de 1671, qui indique « la somme de quatre cent livres [...] délivrées à Hugues Label caissier de la compagnie des Indes [...] pour son paiement d'une armure de Sire Roy Henri Second qu'il a livrée au Garde meuble de la Couronne ». Le 20 février 1673, cette fois-ci une description est donnée dans l'inventaire royal, par Gédéon du Metz, contrôleur général des Meubles de la Couronne.
L'armure, bien qu'attribuée à François Ier (erreur qui se répétera des années durant), porte le n° 323 et est ainsi décrite : « No 323. Les armes de Francois Ier en cap, ciselées de batailles et ornemens, dessein de Julles Romain ». Sur le plan iconographique, l'armure est également évoquée, notamment par Jean-Baptiste Blin de Fontenay qui insère le plastron au bas de sa composition Vase doré, fleurs et buste de Louis XIV, suggérant ainsi que l'armure est restée inachevée et n'a jamais été montée. Le 31 août 1717, Fontanieu, contrôleur général, réalise également à Paris l'inventaire de la maison royale, qui sera vérifié le 31 décembre 1729 (...)
[...] Le corps du Prince, protégé par ce harnois, deviendrait ainsi une représentation artistique, où la guerre serait un thème parmi d'autres au sein même du décor, celui-ci étant destiné à renvoyer une image de prestige culturel. Cette évolution de l'ornementation et de la décoration est donc révélatrice de l'évolution de l'image du Prince qui, par cette richesse culturelle et artistique du corps, n'est désormais plus une image de puissance mais une image de la force de l'intelligence et de la culture. [...]
[...] Il est ainsi possible d'y distinguer des soldats munis de lances ou d'arcs, à pieds ou à cheval, des soldats qui ne sont autres que les troupes de Pompée d'une part, et de César d'autre part. La scène, surmontée par la foudre, est particulièrement dynamique et violente, le chevauchement des personnages contribuant à ces effets. L'armée de Pompée, entassée en bataillons compacts, avait uni les armes et joint les boucliers en lignes continue ; la place lui manquait pour remuer les bras et les traits et, resserrée, elle craignait ses propres glaives. [...]
[...] De même, la rondache en grisaille du Louvre témoigne parfaitement de l'essor des thèmes mythologiques et de l'histoire romaine sur ce type d'objet. Il faut finalement attendre le règne d'Henri II pour que le domaine de l'armure se détache de l'influence exclusive du milanais, les français s'intéressant d'avantage à la Toscane, au Piémont et à Rome. Ceci contribuera notamment à la formation d'une école française très influencée par une nouvelle mode apportée par les expéditions du Piémont, celle des décors en haut reliefs et des armures dorées. [...]
[...] On a la mention de cela notamment sur le Roelle des Dépenses du Trésor Royal des six premiers mois, de 1671, qui indique la somme de quatre cent livres [ ] délivrées à Hugues Label caissier de la compagnie des Indes [ ] pour son paiement d'une armure de Sire Roy Henri Second qu'il a livrée au Garde meuble de la Couronne Le 20 février 1673, cette fois-ci une description est donnée dans l'inventaire royal, par Gédéon du Metz, contrôleur général des Meubles de la Couronne. L'armure, bien qu'attribuée à François I er (erreur qui se répétera des années durant), porte le 323 et est ainsi décrite : No 323. [...]
[...] N'en montre que plus de force, ô douleur, je t'en prie, à comprimer tes soupirs ; si mon fils et ma femme admirent mon trépas, c'est qu'ils m'aiment».[ . ]Mais dès que la tête tombe séparée du tronc, le satellite du roi de Pharos revendique le droit de la porter de sa main.[ . ] son tronc est ballotté par les vagues, d'écueil en écueil Lucain, La Pharsale, Livre VIII Toujours sur l'épaulière gauche, mais sur l'autre face, on a cette fois ci la crémation du corps de Pompée qui est représentée (fig.8). [...]
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