A l'origine en plâtre, Arch of Hysteria a été fondue en bronze poli ce qui lui donne un effet de miroir et lui assure aussi sa pérennité. Très arc-bouté puisque les bras rejoignent les pieds, le corps suspendu à un fil est à la fois en position de chute et de lévitation.
Arch of Hysteria représente un corps d'homme, de faible corpulence, sans sa tête, suspendu au niveau du pubis. La posture de l'homme en arc hystérique que Louise Bourgeois réalise en 1993, apparaît dans certains petits dessins à l'encre rouge qui montrent bien le développement de la tension de l'arc hystérique qui se trouve finalement suspendu à un fil. Ce corps, privé de repos car soumis à des forces plurielles telles que la gravitation, la traction et
la biomécanique interne, cherche un équilibre précaire. Il ne tente plus de lutter mais
s'abandonne vers une position inconfortable de soumission. Les bras tentent de rejoindre les
pieds pour former un cercle. Ils témoignent de l'étincelle de vie qui subsiste car ils ne tombent
pas vers le sol.
[...] Il est également privé de se tête. On peut voir dans cette abscence à la fois le goût de Louise Bourgeois pour le démembrement, présent dans ses œuvres de façon récurrente, et la volonté de rendre cette sculpture anonyme, afin que chacun puisse s'y identifier ou s'y projetter. Le modèle qui a prêté son anatomie est Jerry Gorovoy, son assistant et ami. L'utilisation de Jerry comme modèle, explique l'artiste, n'a rien à voir avec les mises en scène de théâtre de l'hystérie de Charcot. [...]
[...] Selon Marie-Laure Bernadac, le découpage du corps humain exprime la nostalgie d'une Totalité perdue2 Louise bourgeois avoue en fait être plus intéressée par les maladies nerveuses que par les maladies mentales ; le système nerveux constitue pour elle le lien entre le physique et le psychique, le réseau émotionnel et affectif essentiel du corps humain3 Bibliographie : Le nu au XXème siècle, Jean-Louis Prat, Fondation Maeght, Paris Marie-Laure Bernadac, Louise Bourgeois, Paris, Flammarion Marie-Laure Bernadac, Louise Bourgeois, Paris, Flammarion p.34. Le Nu au XXème siècle, Fondation Maeght, Paris Annexe : Arch of Hysteria Bronze, patine polie 83,8 x 101,5 x 58,4 cm Courtesy Cheïm & Read, New York. [...]
[...] Louise Bourgeois. A l'origine en plâtre, Arch of Hysteria a été fondue en bronze poli ce qui lui donne un effet de miroir et lui assure aussi sa pérennité. Très arc-bouté puisque les bras rejoignent les pieds, le corps suspendu à un fil est à la fois en position de chute et de lévitation. Arch of Hysteria représente un corps d'homme, de faible corpulence, sans sa tête, suspendu au niveau du pubis. La posture de l'homme en arc hystérique que Louise Bourgeois réalise en 1993, apparaît dans certains petits dessins à l'encre rouge qui montrent bien le développement de la tension de l'arc hystérique qui se trouve finalement suspendu à un fil. [...]
[...] Ce corps ressemble à une âme qui s'en irait rejoindre un autre monde, le repos éternel, le paradis céleste, attirée par une force puissante et invisible Marie-Laure Bernadac, Louise Bourgeois, Paris, Flammarion p.137. Biographie : Louise Bourgeois est née à Paris en 1911 le jour de Nöel. Ses parents géraient une entreprise de restauration de tapisseries. Cela a fréquemment alimenté la critique d'analogies entre le tissage de son enfance et les araignées qui tissent leur toile dans certaines de ses œuvres. Elle utilise les arignées à la mémoire de sa mère morte lorsqu'elle avait 20 ans. Elle quitte la France pour les Etats-Unis en 1938. [...]
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