Il s'agit d'une œuvre de la fin du XVIIème siècle, l'Apollon servi par les Nymphes de François Girardon et Thomas Regnaudin. C'est un groupe sculpté, en marbre de carrare, qui présente 7 personnages, Apollon et six nymphes, dans différentes positions. Elle a été réalisée de 1666 (pour ce qui est de la première maquette et l'achèvement des plâtres) à 1672 (pour sa présentation au public).
Elle aurait coûté environ 18 000 livres plus 2 000 livres pour le piédestal réalisé par François Girardon en 1674 (déjà commencé avant le travail sur marbre). C'est une commande royale, elle se trouve donc à Versailles. D'après Charles Perrault (dans ses mémoires), la source proviendrait des métamorphoses d'Ovide (livre II), et son frère, Claude Perrault, aurait imaginé l'iconographie des sculptures.
[...] Ce tableau montre que comme un Apollon, le roi, par sa vertu et sa valeur, a surmonté les rébellions et les guerres civiles. Sur cette œuvre de Le Brun on voit le Roi Louis XIV au milieu des différents dieux, il se présente donc ici en roi entre les dieux. Ici, il s'agit d'une médaille de Louis XIV, et bien sûr on retrouve derrière Apollon sur son char, il est écrit Gallia Felix traduit par France Heureuse. Cette médaille en argent présente le soleil éclairant la terre, avec la devise du Roi Louis XIV : Nec pluribus impar (difficile à traduire : a nul autre pareil ou au dessus de tous etc), ce qui signifie que le roi pourrait gouverner plusieurs royaumes comme le soleil pourrait éclairer plusieurs mondes. [...]
[...] Ajouté en 1672, il est alors assimilé à un exploit qui renouait avec les hauts faits de l'Antiquité. Traitée en relief, la silhouette portant une armure anatomique romaine apparaît passablement corrodée (gravé par Edelinck, Thomassin et Simonneau le Jeune, il existe une réduction de bronze, au Musée de Dresde), de plus il s'agit de la seule référence historique contemporaine de la sculpture. Hors malgré cette scène (nous sommes tous d'accord, est peu voyante) il n'y a aucune autre référence à l'actualité, qui ne veut troubler cette scène intemporelle. [...]
[...] Ce groupe sculpté représente Apollon se reposant après avoir fait son long voyage, et se faisant soigner par des Nymphes. Il y a 6 nymphes dont 3 reconnaissables sont réalisées par Thomas Regnaudin. Né en 1622 et mort en 1706, il est l'élève et le collaborateur de François Anguier. Les autres personnages sont réalisés par François Girardon, sculpteur bien plus connu. Né en 1628 et mort en 1715, François Girardon, passe à Rome entre 1645 et 1650, là où il pourra s'imprégner des sculptures antiques, et du baroque romain. [...]
[...] On y voit le soleil conduisant son char, et répand la lumière sur le globe de la terre. Les signes du zodiaque marquent que son cours est invariable, et qu'il ne s'écarte jamais de sa route ; ce qui fait entendre que les lumières du Roi s'étendent sur tout son royaume, et qu'il ne s'est jamais détourné de cette route qu'il s'est faite lui-même en prenant le gouvernement de ses états, et c'est ce qui est exprimé par le mot de la légende Assiduitas. [...]
[...] En effet, les sculptures du jardin, qui est la plus grande commande d'art contemporain des temps modernes, sont influencées par la marche du soleil donc du mythe d'Apollon (qui inspire également le décor des grands appartements), thème principal des jardins (les quatre heures du jour, les quatre éléments, groupe d'apollon sur son char par Tuby Il y a donc une liaison organique entre l'intérieur et l'extérieur du château, il y a une homogénéité de l'iconographie versaillaise. Notre groupe sculpté est, comme on l'a vu, une allégorie du coucher de soleil et, étant donné que le programme des jardins à un rapport avec le soleil, on retrouve un groupe représentant Apollon sur son char l'autre bout du jardin] qui évoque le lever du soleil. Il y a donc une vraie marche du soleil, de son départ, en passant par toutes les heures de la journée, à son repos après son long voyage. [...]
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