L’Angélus, Jean-François Millet, 1859

Résumé du document

Identification de l'œuvre :
L'Angélus est une œuvre peinte entre 1857 et 1859 par Jean-François Millet. C'est une huile sur toile de 55 centimètres de haut sur 66 de large, conservée au musée d'Orsay. Son état n'a pas été altéré outre mesure malgré ses nombreux voyages et changements de propriétaires et le visiteur peut aujourd'hui admirer l'œuvre proche de son aspect d'origine.

Description de l'œuvre :
Les dimensions de L'Angélus sont assez réduites et sont significatives sur deux plans. D'une part, elles permettent une première rupture avec la peinture historique et une peinture d'actualité dont les grands formats étaient une marque caractéristique des peintres classiques (comme Louis David dans son Serment des Horaces) et de certains romantiques (comme Théodore Géricault dans Le Radeau de la Méduse) dont Jean-François Millet voulait se détacher, désireux de ne s'inscrire dans aucun mouvement. D'autre part, le contraste entre la petitesse de la toile et la stature impressionnante des personnages renforce, dans cette scène, l'association, à l'époque paradoxale, de la modestie de la condition paysanne à la profondeur du recueillement des personnages. En effet, ceux-ci représentent environ sept dixièmes de la hauteur totale de la toile.

Extraits

[...] de Monza, Paris - LEPOITTEVIN (Lucien), Jean-François Millet : L'ambiguïté de l'image, L. Laget, Paris - ROUX (Nathalie), Jean-François Millet : Voyages en Auvergne et en Bourbonnais 1866-1868, Skira, Milan 2002 - Salle des fêtes Barbizon, Barbizon au temps de Jean-François Millet 1849-1875, Impr. [...]

[...] Il est intéressant de remarquer comment ils s'inscrivent dans le paysage, leur représentation étant sur ce point assez paradoxale. Etant les éléments verticaux les plus importants de la toile (sinon les seuls), ils incarnent en conséquence la vie et l'action face à l'inertie du de la terre. Néanmoins, la manière dont ils sont représentés dans ce paysage les associe plus à lui qu'elle ne les en détache. En effet, leur attitude recueillie et repliée les rend aussi immobile que le clocher apparaissant au fond. [...]

[...] L'angélus de Jean-François Millet a donc une place à part entière dans l'histoire de l'art, dans le sens où le peintre et son œuvre se classent difficilement dans l'un ou l'autre des mouvements artistiques du XIX° siècle. Il est vrai que Millet changea plusieurs fois d'orientation, cultivant parallèlement le mythe, comme Gustave Courbet, du peintre autodidacte. La période durant laquelle il s'installa à Barbizon fut néanmoins la plus longue (vingt-cinq années) et vit la création de ce que l'on considéra rapidement comme son chef-d'œuvre, L'angélus (en témoignent les spéculations financières invraisemblables pour l'époque dont il fût l'objet notamment entre la France et les Etats-Unis jusqu'en 1909, date à laquelle il fut légué au Louvre. [...]

[...] L'Angélus, Jean-François Millet Identification de l'œuvre L'Angélus est une œuvre peinte entre 1857 et 1859 par Jean-François Millet. C'est une huile sur toile de 55 centimètres de haut sur 66 de large, conservée au musée d'Orsay. Son état n'a pas été altéré outre mesure malgré ses nombreux voyages et changements de propriétaires et le visiteur peut aujourd'hui admirer l'œuvre proche de son aspect d'origine. Description de l'œuvre Les dimensions de L'Angélus sont assez réduites et sont significatives sur deux plans. [...]

[...] D'autre part, l'instrumentalisation de l'œuvre eu point de vue politique reflète parfaitement l'évolution politique de la France depuis le Second Empire : d'abord accusée de véhiculer un message à caractère socialiste, elle devînt ensuite l'un des symboles du nationalisme français qui y vit l'attachement patriotique à la terre. Ce tableau représente aujourd'hui l'un des plus célèbres de la peinture française du XIXème siècle, faisant la fierté du musée d'Orsay, loin de la laideur qu'y voyait Paul de Saint-Victor, critique de l'époque. Bibliographie - LEPOITTEVIN (Lucien), Jean-François Millet : Au-delà de l'Angélus, J.- P. [...]