Jan Van Eyck (1390-1441) peint la Vierge au Chancelier Rolin (le tableau est parfois également appelé « La vierge d'Autun », étant donné qu'il était au départ destiné à reposer dans la cathédrale d'Autun) aux alentours de 1434, à un moment charnière entre la fin du Moyen-Age et le début de la Renaissance.
[...] En ce qui concerne les éléments empruntés à la Renaissance, nous constatons l'apparition de la perspective, cependant, il ne s'agit pas d'une perspective aussi rigoureuse que celle qui sera présentée par Alberti dans un traité à son sujet (qui sort en soit, environ un an après que Van Eyck ait terminé son tableau), en traçant les lignes de fuites passant entre les carrelages, nous pouvons constater qu'elles ne convergent pas vers un point de fuite unique. De plus, le tableau prend un tour humaniste en plaçant Rolin et la Vierge sur le même pied. [...]
[...] En s'ouvrant au monde extérieur, l'œuvre met en évidence la Pankali (ou la beauté du créé), en faisant coexister les villes, les plaines flamandes et une chaîne de montagnes (les Alpes Pour terminer, un autre tour de force de Van Eyck est de combiner dans son tableau l'infiniment petit, avec le fourmillement de détails (paysage, vêtements ) et les quelque deux mille personnages dessinés, et, avec le paysage s'étendant quasiment indéfiniment, l'infiniment grand. [...]
[...] Analyse d'une œuvre : La Vierge au Chancelier Rolin (J. Van Eyck) Jan Van Eyck (1390-1441) peint la Vierge au Chancelier Rolin (le tableau est parfois également appelé La vierge d'Autun étant donné qu'il était au départ destiné à reposer dans la cathédrale d'Autun) aux alentours de 1434, à un moment charnière entre la fin du Moyen-Age et le début de la Renaissance. Nous pouvons donc y retrouver des éléments en relation avec le cours issu des deux périodes. [...]
[...] Comme au Moyen-Age, la peinture est centrée sur les Écritures : Rolin reçoit la visite de la Vierge et se fait bénir par le Christ, de plus, des scènes bibliques sont évoquées sur les chapiteaux des colonnes. À côté de ça, si la Vierge semble plus flamboyante de par ses vêtements et ornements, elle et Rolin (qui est en fait également richement vêtu) occupent un espace de taille presque semblable sur le tableau, de plus, il n'y a aucun intermédiaire (saint, ange [l'ange présent sur le tableau ayant pour seule fonction de poser une couronne sur la Vierge] ) entre les deux, ce qu'on pourrait prendre comme une sorte de signe avant-coureur de la Réforme (qui n'aura cependant lieu qu'en 1517). [...]
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