Exposé sur le film "Million Dollar Baby". Une originalité se dissimule derrière une construction en trois actes, en apparence traditionnelle. Le dernier venant à le suite d'une série de combat de boxes qui marquent l'ascension de Maggie, bascule dans un registre inattendu et radicalement différent, qui doit, à une grande délicatesse de ton d'éviter les écueils du genre mélodramatique ou du « film à thèse avec cas de conscience ».
[...] Mais quand on est aussi têtue que Maggie "non" ne veut pas dire grand chose. Ne voulant ou ne pouvant pas abandonner l'ambition profonde qui dirige sa vie, Maggie passe ses journées au gymnase, encouragée seulement par Scrap. Finalement, vaincu par la détermination de Maggie, Frankie accepte à contre coeur de l'aider. Tour à tour s'exaspérant ou s'inspirant mutuellement, les deux personnages découvrent qu'il partage le même état d'esprit en surpassant la peine et la douleur de leur passé, et peu à peu ils trouvent, l'un chez l'autre,un sens de la famille, perdu il y a bien longtemps. [...]
[...] Rejeté depuis longtemps par sa fille, Frankie s'est replié sur lui-même et vit dans un désert affectif. Son seul ami Scrap (Morgan Freeman), un ex boxeur qui s'occupe d'entretenir le gymnase de Frankie, sait que sous cet aspect âpre se cache un homme qui recherche depuis 23 ans la rédemption qui semble lui échapper. Et puis viens le jour où Maggie Fitzgerald (Hilary Swank) ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d'un coach. Maggie n'a jamais eu grand chose, mais elle possède quelque chose de très rare : elle sait ce qu'elle veut et elle est prête à se battre pour l'obtenir. [...]
[...] Clint Eastwood insiste sur l'effet dramatique en poussant la situation à son comble. L'amputation n'ajoute rien au déroulement de l'histoire mais elle ajoute du pathos et permet d'accroître le rôle de victime de l'héroïne. A noter également que le tabouret sur lequel Maggie s'effondre est un terrible détail, il donne une déchirante leçon : même la plus amoureuse des prudences comporte sa part de funeste précipitation. Infirmité Ayant recours au pathétique, le mélodrame privilégie les personnages de victimes, il fait souvent appel à une catastrophe physique externe, plutôt qu'à la faille "intérieure" caractéristique du héros tragique. [...]
[...] C'est une tragédie qui aurait conscience de la société. D'après Jean Loup Bourget, les mélodrame hollywoodiens "présentent souvent les caractéristiques suivantes : un personnage de victime (souvent une femme, un enfant , un infirme); une intrigue faisant appel à des péripéties providentielles ou catastrophiques, et non aux seules circonstances réalistes; enfin, un traitement qui met l'accent soit sur le pathétique et la sentimentalité (faisant partager au spectateur, au moins en apparence, le point de vue de la victime), soit sur la violence des péripéties, soit (le plus souvent) tour à tour sur ces deux éléments, avec les ruptures de ton que cela implique." Reprise des codes du mélodrame dans Million Dollar Baby (d'après le livre de Jean-Loup Bourget Le Mélodrame Hollywoodien) - Une Héroïne féminine Tout d'abord comme dans les mélodrames traditionnels on remarque que Million Dollar Baby raconte l'histoire d'une femme, une héroïne hors du commun, qui veut entrer dans le milieu très fermé et très masculin de la boxe. [...]
[...] Clint Eastwood Né le 31 mai 1930 à San Francisco, CA (Etats-Unis), Clint Eastwood fait son apprentissage à la Universal en 1954, en signant l'un des derniers contrats de salariés proposés par les studios. Il tourne dans des séries B comme Tarantula. Puis, de 1959 à 1966 il tient pendant sept ans le second rôle de la série Rawhide en incarnant Rowdy Yates. Au milieu des années soixante, trois succès mythiques de Sergio Leone : Pour Une Poignée De Dollars (1964), et Pour Quelques Dollars De Plus (1965), Le Bon, La Brute et Le Truand (1966), l'imposent parmi les plus grandes stars internationales. [...]
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