Il s'agit ici d'étudier deux tableaux attribués à Théodore Géricault, dont les titres sont : Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant et Le Cuirassier blessé. Ils ont été respectivement produits en 1812 et 1814. Ce sont des peintures à l'huile sur toile. Le premier tableau a des dimensions de 349x266 cm, et le Cuirassier blessé fait 358 x 294 cm.
Ils sont tous les deux conservés aujourd'hui au Musée du Louvre.
[...] Il donne des ordres par le geste et la voix à son escadron que l'on voit à sa gauche, au deuxième plan, tendant son sabre de la main droite vers l'arrière du cheval et tenant fermement de la main gauche la bride de son cheval. Le cheval est cabré, crinière au vent, stoppé en plein élan par l'éclat d'un obus, prenant une posture pleine d'énergie et ne se reposant que sur le rasoir de ses sabots, la jambe gauche tendue au maximum vers l'arrière, et la jambe droite presque complètement repliée. [...]
[...] Ses influences stylistiques passent à la fois par Gros et par Rubens, dont il mêle agréablement les deux techniques, puisque l'on sait que Géricault a pu travailler à son Officier de chasseurs avec sous les yeux La Bataille d'Aboukir de Gros, dont on peut faire référence pour la crinière et la tête de cheval chez Géricault. Le bain thématique était assez facile à choisir, puisqu'à l'époque du Salon de 1812, les artistes pouvaient choisir 2 sujets : un sujet mythologique ou un sujet emprunté à la vie réelle. [...]
[...] Au début, une de ses esquisses montre le cavalier sur son cheval cabré sont tournés vers la gauche. Cependant pour un souci de dynamique, il inverse la composition. Nous pouvons qu'il a repris son étude de l'Officier de chasseur sur une autre de ses toiles dont le cheval est très similaire, il s'agit du Tamerlan. Il acheva sa peinture en environ un ou deux mois, donc nous supposons qu'il a dû commencer vers au plus tôt en début septembre. Une anecdote peut être notée, à savoir que chaque matin Géricault se faisait apporter un cheval de fiacre parfois tout ruisselant d'eau et couvert de boue, et que même si celui-ci n'avait pas l'action qu'il fallait, le simple fait de le regarder lui remettait du cheval dans la tête De plus, pour donner plus de vérité dans son tableau, puisque c'est l'usage dans l'école de David, il fait poser des modèles pour son tableau et plus précisément pour l'Officier. [...]
[...] Dieudonné.Et c'est avec une très grande déception que Géricault quittait le Salon, remportant sa toile avec lui, jusqu'au prochain Salon. Nous pouvons noter qu'à ce moment du Salon, n'étaient peints à cheval que les hommes de pouvoir, comme nous le voyons avec le tableau du même Salon présenté par Gros, le Murat. Géricault décidait de se présenter au Salon en 1814, où il exposa à côté de son premier tableau Le cuirassier blessé, quittant le feu. Les critiques du Salon ne s'intéressèrent pas aux envois de Géricault, ne remarquant apparemment pas les deux tableaux malgré leur taille. [...]
[...] Au départ Géricault ne souhaitait pas y participer, mais par la pression de son père et de quelques amis, il décide finalement d'y prendre part. Cependant, il prend cette décision très peu de temps avant l'ouverture du Salon, qui accorde aux artistes de montrer des œuvres déjà présentées, et Géricault décide de présenter L'officier de chasseurs avec une autre œuvre. Il choisît d'entreprendre des esquisses et des croquis, contrairement au premier tableau où il composait directement le pinceau à la main. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture