Etude comparative : Sandro Botticelli, Le Printemps, Florence, Musée des Offices / René Magritte, Le Bouquet tout fait, Osaka, City Muséum.
[...] Il n'y a plus de lien avec la nature d'autant plus que le personnage en est séparé par une barrière de pierre façonnée par l'homme lui-même. =absence de relation entre l'homme et la nature. Conclusion : - Les deux artistes par leurs différences culturelles parviennent à remettre en question la place de l'homme face à la nature. - En reprenant le thème du printemps par la représentation de Flore, Magritte, artiste surréaliste, revisite le thème du temps qui passe si cher aux humanistes. - Ce questionnement n'est-il pas d'ailleurs atemporel dans la mesure où le propre de l'homme est d'être de passage ? [...]
[...] L'artiste au contraire de ses contemporains attache peu d'importance aux perspectives mais beaucoup aux lignes et aux couleurs. Le paysage ne présente aucune ligne de fuite, exceptées deux trouées entre les orangers (à droite et à gauche) et s'arrête sur les verticales des troncs. Le rythme de ces troncs encadre Vénus, elle-même disposée sur un fond de feuillage sombre pour mieux faire ressortir la clarté de sa personne. Elle peut faire songer à une statue de déesse antique. Botticelli a voulu souligner la divinité de Vénus en l'auréolant d'un demi cercle en ciel comme le symbole de la voûte d'un temple où les troncs d'orangers représenteraient les colonnes. [...]
[...] 1)le personnage de Flore au sein des deux tableaux. Les deux tableaux représentent en quelque sorte le temps qui passe. - Chez Botticelli, le personnage de Flore est vêtu d'une robe fleur à proprement parler, elle répand sur la terre les produits de sa générosité : des fleurs. Flore, est une très ancienne divinité de l'Italie centrale, qui présidait à l'épanouissement des fleurs au printemps, elle est le symbole de la fertilité et du renouveau du printemps. - Dans le tableau de Magritte, Flore se situe au centre même de l'œuvre; ses courbes synonymes de grâce et de féminité contrastent avec les tracés rectilignes de l'homme et de la barrière qui le sépare de la nature. [...]
[...] La reproduction quasi identique du personnage de Botticelli est surprenante dans le décor réaliste planté par Magritte. Transition : = Les compositions mettent en scène des paysages certes différents mais identiques dans le sens ou chacune d'elles plantent des décors naturels visant par des jeux de contrastes denses à mettre l'accent sur les personnages des tableaux. II) Contenu culturel : le mythe de flore une parabole Parabole : Texte allégorique visant à exprimer une leçon de morale ou un principe religieux. [...]
[...] Ceci exprime le fait que le printemps se renouvelle à chaque fois. Ce mouvement du temps peut être perçu dans les positions des jambes de Flore qui avance. Le personnage de Flore : une parabole - Dans le Printemps de Botticelli se sont des personnages mythologiques qui sont représentés, l'être humain n'a pas sa place au cœur du tableau . Ces divinités appartiennent au culte païen et l'ensemble nous montre le cycle de la nature propre à l'inspiration néo-platonicienne. - Dans le tableau de Magritte le spectateur de la nature est au cœur du tableau on peut alors parler d'un sorte de mise en abyme du spectateur de l'œuvre. [...]
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