Architecture, philosophie, rapport à l'espace, rapport à son milieu, paysage, géométrie, Freud, Zumthor
Six questions argumentées : Comment caractériser le rapport singulier de l'homme à l'espace ? En quoi se distingue-t-il du rapport de l'animal à son milieu ? Quelles causes préhistoriques, qu'a analysées Peter Sloterdijk, peuvent être invoquées pour expliquer cette différence et la naissance d'un espace proprement humain ? En quoi peut-on dire que le paysage est affecté par l'architecture et que celle-ci ouvre avec lui et à travers lui un « monde » ? Quel rôle éventuel y joue la géométrie du bâtiment ?
[...] En effet, l'auteur illustre cette volonté de l'homme d'avoir un espace distinct des animaux dans son ouvrage Règles pour le parc humain suivi de la Domestication de l'être où il utilise l'exemple du jeté de pierre sur l'animal pour l'éloigner de son habitat. De plus, le philosophe fait constater que le phénomène de la néoténie est plus important chez l'homme. En d'autres mots, l'aspect infantile chez l'homme persiste plus longtemps que chez l'animal. Effectivement, la forme larvaire que connaissent les animaux dure rarement aussi longtemps que l'enfance chez l'homme. [...]
[...] « J'entre dans le bâtiment, je vois un espace, je perçois l'atmosphère et, en une fraction de seconde, j'ai la sensation de ce qui est là ». Dans cette même phrase, on peut ressentir cette tension entre plusieurs champs lexicaux généralement opposés qui deviennent complémentaires dans la « bouche » de Zumthor : bâtiment, atmosphère et sensation. [...]
[...] L'architecture et le paysage ne font qu'un dans certains cas : les logements troglodytes (notamment en Grèce), maison perchée dans les arbres (notamment l'architecte Andreas Wenning). Dans ces cas, l'architecture garde quand même son sens, c'est-à-dire l'intervention de l'homme pour un habitat. Une discipline en particulier montre que l'affectation de l'architecture au paysage peut être minime : l'architecture paysagiste. Cette dernière, selon l'Association des architectes paysagistes du Québec, est une « discipline de synthèse et intégratrice qui englobe toutes les composantes de l'environnement extérieur aux bâtiments, qu'elles soient rurales, urbaines ou périurbaines ». Dans tous les cas, comme l'affirme T. [...]
[...] En effet, il y a un aspect personnel de l'architecte et un aspect impersonnel, car destiné à une autre personne. Le caractère impersonnel est présent plutôt au milieu de l'ouvrage, notamment à la page 11 où il rappelle l'utilité d'un « ouvrage bâti », qui est d'habiter. Il va jusqu'à considérer que sa « rhétorique personnelle » n'est pas nécessaire. Pourtant, le début de l'œuvre montre que le travail de l'architecte se fait avec sa subjectivité (personnalité, émotion, contrainte du métier, etc.). [...]
[...] La philosophie et l'architecture Comment caractériser le rapport singulier de l'homme à l'espace ? En quoi se distingue-t-il du rapport de l'animal à son milieu ? (Ce « rapport singulier » appelle en premier lieu une critique de ce terme de « rapport » ; il implique ensuite, pour être explicité, de vous rappeler de toutes les déterminations de la spatialité humaine) Dans le domaine de l'architecture, évidemment, le terme d'espace s'entend comme l'espace terrestre au sens large (incluent l'espace maritime éventuellement) - quoi que l'architecture puisse être envisagée, à long terme, ailleurs que sur Terre. [...]
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