À partir de l'époque républicaine, la pierre taillée est abondamment employée dans les constructions, avec d'autres matériaux : bois, pour les charpentes, les huisseries, terre cuite, pour les tuiles et des plaques de revêtement, etc. À l'époque impériale, les carrières, propriétés de l'empereur, se multiplient et les pierres les plus prisées s'exportent à travers tout l'empire. À Rome, le tuf d'Italie centrale côtoie le marbre blanc de Grèce, d'Asie Mineure et de Luna (l'actuelle Luni, près de Carrare, en Italie). Des marbres colorés, utilisés comme placages, donnent un aspect luxueux aux bâtiments.
La forme et l'assemblage des pierres déterminent différents appareils. D'aspect monumental, le grand appareil met en œuvre des blocs d'une certaine taille ; il s'agit habituellement de l'opus quadratum, connu des Grecs et des Étrusques, où les blocs parallélépipédiques se disposent en files, ou en assises, de hauteur constante. Ils sont liés entre eux par des pièces métalliques — les scellements —, quelquefois par du mortier, et leurs faces présentent éventuellement des reliefs ; des bossages rustiques, en vogue à l'époque de Claude Ier (42-54 apr. J.-C.) apparaissent sur la Porte majeure (Porta Praenestina), à Rome. Cet appareil constitue toute l'épaisseur de la construction ou seulement ses faces visibles, si celle-ci est en « béton ».
[...] La décoration s'enrichit. La peinture et l'eau jouent un grand rôle. On prend pour modèles les maisons hellénistiques et parfois les palais ; c'est le cas de la maison du Faune, construite au début du IIe siècle et décorée à la fin, la plus grande ( m2) des magnifiques maisons concentrées dans la région de Pompéi. La grande mosaïque de la Bataille d'Alexandre qui s'y trouvait contribuait à évoquer une résidence princière. Les belles demeures de la capitale montrent un esprit différent. [...]
[...] La basilique de Trèves appartenait au palais de Constantin apr. J.-C.). Les villas, résidences de plaisance, construites par de riches Romains, à la périphérie des villes ou au bord de mer, évoquent, encore mieux que les maisons, un certain art de vivre. Ce sont des propriétés avec des parcs, des lacs, des grottes, des tombeaux, des thermes, etc. Les empereurs ont également fait aménager des retraites, ou simplement des résidences, répondant à leurs aspirations personnelles. La villa Hadrien (118-134 apr. [...]
[...] Les ponts (dits aqueducs construits pour leur faire franchir les vallées, comptent parmi les réalisations les plus impressionnantes de l'architecture romaine. Le pont du Gard (Ier siècle apr. J.-C.) a résisté au temps comme beaucoup d'autres et offre un exemple rare d'agencement à trois ponts superposés. Plus long, l'aqueduc de Ségovie (Ier siècle apr. J.-C.) compte cent dix-neuf arches ; celui d'Éphèse (Ier siècle apr. J.-C.) est le plus beau. Afin de protéger les limites de l'empire, les Romains ont édifié des lignes de forts ou des remparts ; le mur d'Hadrien subsiste en Grande-Bretagne. [...]
[...] Seuls les riches pouvaient s'offrir de tels monuments. Pour les autres, il existait d'innombrables tombes collectives, comme celle qu'avait fondée à Rome Pomponius Hylas (seconde moitié du IIe siècle apr. J.-C.) ou celle des affranchis des Julio-Claudiens. Ce sont des hypogées (aménagements souterrains) voûtés comportant des niches, souvent des centaines, où étaient déposées les urnes cinéraires ; la ressemblance avec des pigeonniers explique leur nom : columbaria. Les premiers chrétiens de Rome enterraient leurs morts dans des souterrains, les catacombes, mais ne pratiquaient pas la crémation. [...]
[...] L'amphithéâtre (littéralement théâtre en rond destiné aux chasses et aux combats de gladiateurs, se compose d'une arène et de gradins elliptiques ; certains aménagements, comme les cages des fauves, se trouvent en sous-sol. L'amphithéâtre de Pompéi est l'un des plus anciens (70 av. J.-C.) ; le plus imposant, le Colisée de Rome (70-80 apr. J.-C.), peut accueillir environ spectateurs. Ces bâtiments très représentatifs de la civilisation romaine se rencontrent dans tout l'empire ; le théâtre de Sabratha en Libye (180 apr. [...]
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