Projet d'un tablier de béton pour le doublement du viaduc sur la RN260

Résumé du document

Le but du projet est de réaliser un viaduc avec un tablier composé de caissons en béton précontraint. Il comporte 10 travées continues : la première de 50,4 mètres suivie par 8 travées de 85,1 mètres et une dernière de 54 mètres, la longueur totale étant de 785 mètres. Ce viaduc sera construit à côté d'un viaduc déjà existant (voir la photo en page de garde). Cela permettra de doubler la capité de la RN260 qui sera alors transformée en autoroute.

Le viaduc passe au-dessus du bras de Saint Aubin en rive droite, du Louet en rive gauche et de la Loire au centre. Sur la Loire à cet endroit on a un niveau d'étiage (niveau moyen des basses eaux sur plusieurs années) de 15,82 mètres NGF (nivellement général de la France) et un niveau PHE (niveau des plus hautes eaux) de 21,09 mètres NGF.

Il faut aussi préciser que le niveau PHEC (niveau des plus hautes eaux connues) correspondant à la crue de janvier 1982 est de 21,32 mètres NGF. Ce chantier sera donc réalisé avec les contraintes liées à la présence d'eau : problèmes d'accès et difficultés d'exécution.

Au niveau de l'aire de stockage et des 2 bases de vie (voir détails ci-dessous), des réceptacles destinés à recevoir les déchets seront installés ainsi qu'un raccordement aux réseaux d'électricité, téléphoniques et d'eau. Des cuves récupéreront les eaux usées des bungalows concernés. Des cabines de toilette avec réservoir seront également mises en place à ces endroits. De plus, les personnes travaillant sur site seront équipées de talkies-walkies pour pouvoir rester en communication avec l'ensemble du chantier.

L'aire de stockage sera située sur la presqu'île des Airaux se trouvant au milieu du chantier. Les temps pour amener le matériel sur les différents lieux de travail seront ainsi réduits. Cette aire servira de stockage aux divers matériels de chantier (moyen de manutention, outils divers, pièces pour les diverses plateformes de travail, coffrages, etc.) ainsi que les pièces prêtes à être mises en place (pièces fabriquées en atelier).

Cette zone pourra évoluer dans le temps, car les moyens de manutention changeront avec l'avancement du chantier donc leur surface de stockage variera aussi. Une piste stabilisée longera cette zone et permettra d'y accéder depuis les 2 estacades. Celles-ci seront d'ailleurs les seuls moyens d'accès pour les poids lourds. Des véhicules légers pourront aussi accéder à l'aire de stockage en empruntant la rue de la Gare sous réserve de l'établissement d'une convention de passage avec le propriétaire de l'exploitation située au bout de cette rue.

La base de vie changera de position suivant l'avancement du chantier. Dans un premier temps (délai de réalisation des estacades qui permettront de traverser) la base de vie sera installée côté Sud lors du démarrage des travaux réalisés de ce même côté. Nous devrons d'ailleurs demander une autorisation auprès du propriétaire du terrain. Et dans un deuxième temps, cette zone trouvera sa place définitive côté Nord pour le reste du chantier.

Elle sera accessible par l'intermédiaire de la piste reliant l'estacade au-dessus de la Loire à la RN260. Ces aires serviront à installer les bungalows destinés aux salles de réunion, bureaux, réfectoire, etc pour le personnel de l'entreprise y compris pour les divers sous-traitants et le maître d'œuvre. En particulier, la maîtrise d'œuvre disposera d'une salle de réunion de 40m² et d'un ensemble de bureaux de la même surface.

Ces locaux posséderont également des systèmes permettant d'envoyer ou de recevoir des télécopies. Au niveau des communications au sein du chantier, les liaisons radio seront centralisées sur les bases de vie. Ces zones seront d'ailleurs entourées d'une clôture de deux mètres de hauteur au minimum avec des portails de cinq mètres de large par deux mètres de haut. Choses particulières à cette zone, on installera une station météo comprenant un dispositif d'enregistrement automatique de la température et de la pluviométrie ainsi qu'un anémomètre mobile.

Extraits

[...] Après ils seront descendus dans le batardeau pour la première levée ou montés sur la plateforme de travail pour la deuxième levée. A l'aide de camions-malaxeur- pompes à béton, les coffreurs se chargeront de mettre en place le béton prêt à l'emploi dans le coffrage. Le lendemain l'équipe de 6 coffreurs se chargera de décoffrer et d'évacuer les coffrages avec la grue mobile. Concernant la levée courante, une équipe de 6 poseurs assurera le démontage de la plateforme de travail, ce matériel sera lui aussi évacué à la grue mobile. [...]

[...] Si cette teneur est supérieure à nous procèderons au dessablage en remplaçant le fluide chargé de sable par un fluide neuf ou recyclé. Pour cela nous utiliserons un tube plongeur équipé d'une pompe immergée qui sera positionnée dans le forage et accrochée à une grue mobile. Lorsque tous les contrôles seront corrects et après avoir ressorti le tube plongeur, la grue assurera la mise en place des cages d'armatures des pieux. Ces cages auront été réalisées en parallèle de ce forage. [...]

[...] Nous enfoncerons d'abord 1 palplanche sur 2 (méthode dite des touches de piano Puis quand l'enceinte sera finie, nous terminerons par ceux qui restent à enfoncer. Dans l'éventualité où les palplanches ne voudraient pas s'enfoncer sous l'effet du vibro-fonceur, la partie dépassant serait alors recépée au niveau souhaité (découpage au chalumeau). Une fois les palplanches ancrées dans le sol, nous déplacerons les guides, qui serviront pour le batardeau de la pile suivante, avec la grue mobile toujours en empruntant l'estacade. Nous penserons à réapprovisionner les palplanches nécessaires pour le batardeau suivant avant de fixer le vibrofonceur à la grue. Nous procéderons ainsi pour chaque pile. [...]

[...] Le niveau supérieur est aligné sur le niveau des semelles du viaduc existant. Pour les réaliser une équipe de 8 ferrailleurs installera la cage d'armatures qui aura été préfabriquée (assemblage soudé). Cette cage sera acheminée depuis la zone de stockage jusqu'à la plateforme de travail par une grue mobile en empruntant l'estacade comme pour les coffrages qui suivront. Ce ferraillage viendra se mettre en place au-dessus des fers en attente des 4 pieux diamètres 2 mètres chacun. La liaison des fers pieux / semelle se réalisera par recouvrement comme les liaisons des autres constituants de la pile. [...]

[...] C'est-à-dire que nous poserons un premier tronçon d'estacade à la grue mobile puis cette grue avancera sur ce premier tronçon pour installer le suivant. Le rythme prévu pour l'assemblage de ces estacades est de 30 mètres par tranche de 7 jours. Des lampadaires raccordés au réseau EDF, assureront un éclairage sur toute la longueur des estacades. Pour travailler sur les piles P3 et P2, nous réaliserons une piste stabilisée sur les bancs de sable du lit majeur de la Loire en saison sèche (période d'étiage). [...]