A partir du 16e siècle, la France commence à être pensée comme un territoire unique, alors qu'elle était jusque-là composée de seigneuries. Cette pensée prend forme lorsque Louis XIV entreprend la centralisation des pouvoirs au 17e siècle. Pendant des décennies, les rois vont chercher à unifier toujours plus ce territoire. Pour mieux le contrôler et rendre la France plus puissante, ils vont développer et créer de nouvelles villes et déployer des infrastructures fluviales et routières. Cette recherche d'unification marque l'urbanisation du territoire français. De grands travaux de développement et de modernisation des villes françaises vont être régulièrement entrepris. Ils ont tous donné aux villes leur aspect actuel, qu'il s'agisse de travaux d'extension et de modernisation, dont les plus importants ont été les travaux haussmanniens qui ont fondé la représentation populaire de Paris à travers le monde, ou de travaux de reconstruction comme après la Seconde Guerre Mondiale. Ces grands projets urbains, qui ont structuré notre territoire, ont toujours été réalisés sous l'impulsion de l'Etat.
Au début des années 80, une décentralisation administrative est entreprise à l'initiative de Gaston Deferre, alors ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation. Une série de lois est éditée, mettant en place le transfert des compétences de l'Etat aux communes, dont la loi du 7 janvier 1983 qui jette les bases d'une décentralisation de l'urbanisme. Les communes n'ont plus besoin d'avoir recours aux structures de l'Etat, elles sont libres d'élaborer elles-mêmes leur plan d'occupation des sols et leur schéma directeur. Mais pour des opérations stratégiques d'envergure, que les collectivités locales n'ont généralement pas les moyens techniques et financiers de réaliser, de nouveaux moyens d'intervention de l'Etat sont mis en place. C'est ainsi qu'apparaît la notion d'Opération d'intérêt national (OIN). Ce dispositif permet à l'État de reprendre la maîtrise de la politique d'urbanisme. C'est l'Etat et non la commune qui délivre les autorisations d'occupation des sols et les permis de construire et, de la même manière, c'est le préfet et non la commune qui décide de la création d'une zone d'aménagement concerté. Des OIN ont été mises en place dans des cas très précis : lors de la création de villes nouvelles, pour les projets de l'Etablissement Public pour l'Aménagement de la Défense, les complexes industriels et portuaires d'Antifer, du Verdon et de Dunkerque, la zone d'aménagement de Fos-sur-Mer, l'Etablissement public d'aménagement Euroméditerranée, l'opération d'aménagement et de renouvellement urbain de Saint‑Étienne, l'opération d'aménagement de la Plaine du Var, l'opération d'aménagement Orly Rungis Seine Amont et enfin pour l'opération Seine‑Arche.
Ces opérations concernent de vastes territoires, généralement à cheval sur plusieurs communes. Leur réalisation modifie profondément et durablement les villes concernées. L'opération Seine-Arche, par exemple, s'étend sur un périmètre de 320 hectares et occupe 20% du territoire de la ville de Nanterre, préfecture des Hauts-de-Seine. Ce projet a pour objet l'aménagement d'une bande de 3km traversant la ville depuis l'Arche de la Défense jusqu'à la Seine. Situé en totalité sur la commune de Nanterre, Seine‑Arche a pour vocation de prolonger le quartier d'affaires de la Défense en permettant la construction de près de 300 000 m² de logements et plus de 200 000 m² de bureaux, auxquels s'ajoutent des commerces, services et équipements publics.
[...] Ainsi l'axe du commerce et des échanges relie le quartier de la gare TGV à celui du Parc en passant au niveau du RER Nanterre-Préfecture, l'axe de la culture relie l'Université au théâtre des Amandiers et il abrite lui-même des équipements culturels, et enfin l'axe des loisirs situé en bordure d'un grand lac. Le Forum de réflexion quant à lui souhaite agir sur les cités en leur ajoutant des petits commerces et des équipements. Certaines équipes ont abordé la relation de l'axe au territoire essentiellement par les voies de circulation transversales. Il s'agit généralement d'axes existants réaménagés. Ces liaisons sont parfois appuyées par une urbanisation linéaire ou par des canaux, ce qui en augmente la valeur urbaine. [...]
[...] Ils prévoient de développer l'axe historique avec une voie triomphale partant du rond-point de la Défense et arrivant à la Croix de Noailles dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye. A la fin de la guerre, la renaissance et le développement de l'Europe entraînent la création de centres d'affaires dans les grandes capitales. Les dirigeants économiques et les hommes politiques français souhaitent concentrer les activités tertiaires supérieures dans la région parisienne alors que les activités productives sont décentralisées en province. En 1950, le conseil général de la Seine accepte que le quartier de la Défense soit choisi comme centre d'affaires parisien. [...]
[...] De l'autre côté de l'axe, le projet Grand Louvre a permis de redonner au musée l'aile Richelieu qui abritait le ministère des Finances transféré dans un nouveau bâtiment à Bercy. D'importants travaux ont été réalisés pour réaménager et considérablement agrandir le musée. Son entrée est aujourd'hui est marquée par la Pyramide placée à l'origine de l'axe, au milieu de la cour Napoléon du Palais du Louvre. Conçue par Ieoh Ming Pei, la Pyramide de verre est devenue l'un des bâtiments symboles de la capitale, avec l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel. Le musée du Louvre est maintenant le musée le plus visité du monde. [...]
[...] En même temps, elle fait aménager devant le nouveau palais un jardin tracé à l'italienne. En 1664, Louis XIV ordonne que le jardin des Tuileries de Catherine de Médicis soit entièrement redessiné par André Le Nôtre. Celui-ci perce dans l'axe du palais des Tuileries une allée centrale. Trois ans après, Louis XIV fait planter toujours par Le Nôtre un alignement d'ormes dans le prolongement de l'axe des Tuileries, à travers la campagne jusqu'à la colline de Chaillot (emplacement de la future place de l'Etoile) puis l'avenue est tracée jusqu'au port de Neuilly, peu avant la Seine. [...]
[...] La Tombe du Soldat inconnu, placée sous l'Arc de Triomphe Symbole de la modernité Projets d'aménagement de la Voie Triomphale Le projet de Viret en 1931 présente deux tours monumentales marquant la porte Maillot. Le projet d'André Granet pour le concours de 1931 présente une succession de tours disposées de part et d'autre d'une large avenue Dès 1911, le conseil municipal de Paris souhaite construire à la Porte Maillot divers bâtiments publics, voués aux sports ou aux expositions. Après la guerre, il veut y ajouter la commémoration de la victoire : les Champs-Elysées seraient appelés Voie triomphale et la place de la porte Maillot Place des poilus. [...]
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